Petite sortie en mode congelé sur le Furans dimanche dernier.
Un parcours magnifique et peu connu du grand public, caché entre le Pont de Chavillieu et le moulin d’Andert.
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Petite sortie en mode congelé sur le Furans dimanche dernier.
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C’est à l’issue d’une balade matinale sur le Séran que notre confrérie à rencontré par le plus grand des hasards le CKLOM (Club de Canoë Kayak de Lyon Oullins La Mulatière).
A notre navette retour, nous avons donc fait connaissance avec les membres du club, prodigant au passage quelques informations sur notre terrain de jeu favori afin que nos homologues Lyonnais puissent profiter pleinement de leur journée nautique Bugiste!!!
Quelques prises de vue de leur départ…
Bon visionnage!!!
Retour en images sur notre sortie du Samedi 5 Février dernier.
Découverte de deux rivières: La Semine et la Valserine en compagnie de notre guide d’exception: Laurent NICOLET!!!!
Embarquement vers la commune de St Germain de Joux et débarquement vers Bellegarde sur Valserine (Valserhône) en amont du barrage de Lancrans.
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Le département de l’Ain est placé en vigilance inondation.Le Séran, renforcé par le Groin avec un débit total avoisinant les 140m3/s, sort de son lit et déborde sur la plupart des routes à proximité.Notre confrérie des « Pagayeurs du Séran » attisé par cette montée soudaine des eaux, en profitera pour aller explorer en canoë et en kayak les marais entre Ceyzérieu, Aignoz et Lavours.Une immersion nautique dans un lieu d’exception, rare et authentique que notre groupe informel vous propose dans cette vidéo.Bon visionnage!!!
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Exploration d’une petite partie du Groin 500m en amont derrière le collège du Valromey avant de rejoindre le Séran.
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Elles ont été longues à venir ces pluies de l’arrière saison! Ce sera donc au 1er Novembre que nous irons tremper la pagaie sur un Séran déchaîné!!!
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Toujours sous l’emprise tentaculaire des mesures restrictives imposées par le gouvernement pour tenter de contrer au mieux cette pandémie mondiale qui depuis bientôt un an bouscule sérieusement nos habitudes ainsi que notre mode de vie, nous devions, dans un rayon de 10km à ne franchir sous aucun prétexte sous peine de devoir nous affranchir d’une amende, trouver une mise à l’eau afin de pouvoir partager notre passion commune.
Initialement, nous avions prévu de profiter de cette sensation d’être « hors de portée » une fois sur l’eau pour rejoindre le lac du Bourget en empruntant le canal de Savière, juste après avoir traversé le Rhône au départ de la rampe d’embarquement de Lavours.
Mais le projet à peine sur pieds qu’il nous faudra le démanteler et rayer de notre esprit l’idée d’aller parcourir le canal et le lac. En effet, après nous être renseignés, il s’avère que la police contrôlerait même les plaisancier dans ces lieux hautement touristiques.
Inutile donc de jouer aux pirates contestataires et arrogants, accompagnés de ce sentiment d’être « intouchables » sur l’eau. Il nous sera plus sage de ranger notre fierté dans son fourreau et de mettre en route les rouages de notre imagination pour élaborer un plan « B ».
Toujours tentés malgré tout de flirter avec la ligne rouge, nous élaborons la stratégie suivante:
Embarquement à Cressin Rochefort sur la partie basse du Séran pour rejoindre le canal du Rhône, remonter ce dernier en direction de Chanaz et basculer, après un petit portage, sur le Vieux Rhône.
Une fois sur place, impossible d’être contrôlés, et il nous suffira de descendre tout simplement le fleuve pour rejoindre ensuite la lône de Moiroud, qui nous permettra au prix d’une remontée à contre courant, de retrouver à nouveau le canal du Rhône, et par conséquent, le Séran et notre point de départ.
Quelques messages postés çà et là sur notre groupe de discussion, et nous voilà sur le parking de la salle des fêtes de Cressin Rochefort, échangeant ces fameux « checks COVID » témoignant de cet esprit fraternel entre kayakistes que nous partageons tous en préambule de la sortie à venir.
Yann nous proposera d’accéder aux berges du Séran en empruntant le chemin du domicile familial situé en plein centre de Cressin.
On décide d’acheminer nos embarcations sur les lieux à l’aide de nos chariots de portage, accessoires indispensables qui nous permettront également d’effectuer les autres portages prévus entre Chanaz et le canal du Rhône.
Les uns derrière les autres, la poignée avant du kayak tracté en main, nous défilons dans Cressin Rochefort sous le regard curieux de quelques passants qui croiserons notre route.
Un portail en fer forgé enrobé d’un blanc crème accueillera notre groupe qui, une fois après avoir traversé la grange de la propriété, sera propulsé dans un décor idyllique aux tons verdâtres et chlorophylles parsemés de quelques reflets aquatiques lumineux que renvoie un Séran calme et limpide.
J’aperçois sur une petite table abritée par l’avancée du toit de la grange, un plateau sur lequel repose une bouteille isotherme accompagnée de ses fidèles sujets illustrés pour commencer par une pile de gobelets armés de sachets de café soluble, un sachet de sucre de canne, et quelques cuillères aux tons chromés qui une fois les ingrédients insérés dans ces mêmes gobelets, agiteront toute la mixture pour obtenir le résultat tant attendu qui sera ingéré autour de conversations diverses avant d’entamer notre odyssée.
Rapidement, j’effectue un petit calcul mental du temps de trajet que nous aurons à effectuer et des difficultés qui lui seront liées, en ajoutant également le temps de cette conversation conviviale autour de ce café offert généreusement par la mère de Yann pour me rendre à l’évidence. Toujours dans un souci de respecter l’horaire imposé par le couvre feu, il nous sera difficile d’être dans les temps si nous nous en tenons à l’objectif initial.
Et pourquoi pas ne pas profiter de la partie basse du Séran en remontant ce dernier à contre courant ne serait-ce que jusqu’à Aignoz, aux portes de la réserve naturelle des Marais de Lavours?
Certes, sur le papier, le programme paraît moins ambitieux. Mais après réflexion, cette partie du Séran, malgré l’absence de précipitations abondantes depuis bientôt deux semaines, présente l’avantage énorme d’être toujours en eau. Sa proximité avec le siphon artificiel créé par la CNR à la fin des années soixante dix pour rejoindre le Rhône, génère une retenue d’eau importante et ce, sur une grande partie de la rivière.
Ni une ni deux, je balance à la figure de mes compères ce programme de dernière minute, avec un argument de taille: Aucun portage à effectuer, donc inutile de nous encombrer de nos chariots qui resteront dans le jardin. Surpris les premiers instants, ils accepterons à l’unanimité cette proposition.
La partie basse du Séran…
Je la nomme ainsi car elle illustre parfaitement cette portion de parcours entre Aignoz et le siphon en aval, qui a la particularité d’être calme avec un courant quasi nul, ce qui nous permettra de sortir des sentiers battus et de remonter aisément la rivière.
Seule ombre au tableau, de nombreux embâcles qui potentiellement risquent de nous barrer la route.
Guillaume avait pris soin d’emmener une petite scie et une hache dont il s’équipera avant d’entamer ce parcours inédit.
Ni une ni deux, nous ouvrons le petit portillon métallique au fond du jardin et sortons un par un nos kayaks sur un tapis herbeux saturé par cette couleur de l’espérance aux reflets printaniers. En contrebas, un Séran des plus calmes, affichant toutefois quelques petits picotements de surface modelés par un vent du nord filtré au préalable par la végétation abondante.
Et en parlant de végétation abondante, notre regard sera immédiatement captivé par ce saule pleureur, abritant quelques pierres sur la berge et une partie du Séran. Ses longues branches en lianes qui rendent cet arbre si caractéristique et unique, s’apparenteraient presque à deux rideaux qui une fois franchis, dévoileront toute l’intimité des lieux qui nous attendent.
Une petite cale de mise à l’eau improvisée, située justement sous ce saule, nous permettra d’embarquer aisément.
Comme un chasseur de primes, je dégaine instinctivement mon appareil pour immortaliser immédiatement les couleurs et les richesses visuelles environnantes. Tout est là, à commencer par ce ciel qui partage l’affiche avec quelques petits nuages inoffensifs qui auront pour effet de dompter les reflets célestes. Cette lumière ambiante au variations multiples, sculptera les éléments, ce qui aura pour effet de faire ressortir le plus fidèlement possible les moindres reliefs de ce paysage idyllique sur les futurs clichés.
Mes yeux captivés, accrochent les reflets jaunâtres du kayak de Fred lorsque l’étrave commence à caresser les eaux du Séran. J’assiste à un mélange de saveurs colorées, qui se lient les unes aux autres, à commencer par cette même teinte céleste citée plus haut qui, une fois après être diluée au travers du feuillage vertical et dense du saule, rebondit sur l’eau et sur les flancs du kayak avant de renvoyer de nouvelles couleurs qui viendront assaisonner l’éclairage chlorophylle dominant.
Comme à mon habitude, j’appuie avec frénésie sur le déclencheur, juste après avoir en préambule placé judicieusement en insufflant toute la poésie et l’inspiration qui va avec dans un cadrage des plus audacieux, le saule et ses lianes qui, dans un élan d’affection sembleraient presque vouloir caresser cette surface aquatique et de se lier dans une ode passionnelle à la rivière.
Nous y voilà enfin. Une fois à l’eau, la pointe avant de nos frêles esquifs ciblent le plus naturellement possible l’arche du pont du village, porte d’entrée de notre petite expédition à contre courant.
Je rends rarement visite à cette partie du Séran, préférant jouer dans les courants violents en amont lorsque la rivière est en crue. Mais ce nouveau contact avec les éléments qui m’entourent, et qui plus est, immergé dans un décor inversé lié intimement au sens que l’on emprunte, me renvoie une fois de plus dans une dimension nouvelle aux perspectives enivrantes.
Je l’ai évoqué maintes fois lors de mes comptes rendus précédents, mais je ne me lasserai jamais de le répéter: Le kayak est un vecteur incroyable qui permet au plus curieux d’entre nous de vivre une expérience nouvelle et insolite, mais également de sortir des sentiers battus.
En observant le paysage vierge et dépouillé de tout artifice touristique qui se déroule sous nos yeux, nous sommes comme hypnotisés et transportés dans un sanctuaire qui semblerait n’avoir jamais eu à composer avec l’empreinte de nos congénères et les désagréments qui vont avec.
Et pour preuve, la présence d’un petit écureuil roux bondissant de branches en branches, nullement effrayé par notre présence. Bien au contraire, il pourrait presque s’apparenter à cet hôte qui nous accueille dans son univers en nous souhaitant de profiter pleinement des lieux qui nous accompagnent, ou alors, nous narguer en sachant déjà ce qui va nous arriver un peu plus loin en amont.
Quelques courbes plus loin justement, nous faisons face à notre première difficulté. Un tronc d’arbre échoué au travers de la rivière semble vouloir dans un premier temps nous barrer la route. Mais au fur et a mesure de notre approche, nous constatons rassurés que ce dernier, bien allongé de part et d’autre des berges opposées, ressort à peine de l’eau. Cette même eau glisse d’ailleurs avec suffisamment de hauteur sur le tronc pour nous permettre au prix d’un pagayage intensif, de franchir aisément cet obstacle.
Même façon de procéder sur l’embâcle suivant avec toute fois quelques petites branches en travers qui viendront que partiellement perturber notre progression.
Les choses vont commencer à se compliquer quelques centaine de mètres en amont. Un énorme barrage de troncs enchevêtrés les uns aux autres va nous contraindre à sortir provisoirement de nos embarcations pour analyser la situation. Après quelques repérages, il semblerait qu’un petit passage sur la droite soit possible, à condition bien sûr d’utiliser toute l’huile de coude disponible pour couper et évacuer un à un les branchages parasites. Et c’est parti pour un exercice d’équilibriste des plus comiques pour venir à bout, au prix de bonnes tranches de rigolade, de toute cette masse arboricole.
Notre répit sera de courte durée puisqu’en sortie du virage suivant, un autre embâcle, beaucoup moins impressionnant que son prédécesseur, nous demandera autant d’efforts pour en venir à bout.
Même chose deux cents mètres en amont devant un autre tronc, beaucoup plus massif et imposant que le premier que nous avions rencontré en début de parcours qui, en plus d’être en travers, accumulera tout un résiduel de branchages et autres déchets végétaux sur une surface assez importante pour nous compliquer le passage.
Je sors du bateau en utilisant tous mes sens d’équilibriste pour évoluer sur ce même tronc à l’instar d’un funambule pendant que Fred, sur la berge opposée me tendra la corde de sécu qui nous servira, une fois après l’avoir attachée à l’extrémité du tronc, à déplacer ce dernier en conjuguant nos efforts de traction pour extraire ce mastodonte boisé et libérer ainsi la voie.
La suite de cette remontée inédite se passera sans encombres jusqu’au pont de Lavours. Rien de bien compliqué à vrai dire, mais à l’aval de l’ouvrage, le lit de la rivière présente un léger dénivelé qui aura pour effet d’accentuer légèrement le courant au point que la hauteur d’eau insuffisante pour permettre un pagayage efficace, va contraindre certains d’entre nous à sortir de nos kayaks pour franchir cette étape à pieds en traînant notre embarcation en amont, là où l’eau sera plus calme pour embarquer de nouveau.
Avant de reprendre le rythme, nous consultons avec un soupçon d’anxiété la jauge horaire afin de savoir si le temps restant est acceptable pour grignoter encore quelques centaines de mètres avant de rebrousser chemin et anticiper au mieux le couvre feu à venir.
Pas d’inquiétude à avoir, nous sommes pile poil dans les temps avec même une bonne demie heure d’avance sur le timing initialement prévu. Et de plus, les embâcles que nous avions partiellement dégagés à l’aller seront plus simples à franchir au retour, sans compter que nous aurons le sens du courant avec nous.
Le courant…
Parlons en d’ailleurs. Il devient beaucoup plus intense en amont du pont de Lavours, et pour ne pas arranger les choses, la hauteur d’eau diminue à mesure de notre progression, ce qui ne facilite pas les choses pour chercher l’accroche nécessaire à l’aide des pales de nos pagaies pour avancer convenablement et garder notre cap.
Notre groupe initialement compact se disloque, et les premiers d’entre nous en tête seront rapidement stoppés net par un nouvel amas de branchages.
Cette fois ci, inutile de tenter quoi que ce soit, ne serait ce que par le peu de temps disponible qui lui aussi commence à s’effriter au fil des minutes écoulées, mais également par l’épaisseur de cet embâcle s’étirant sur plusieurs mètres en amont et qui sonnera la fin de cette aventure.
Nous faisons donc demi tour, un peu déçus de ne pas avoir pu rejoindre Aignoz, mais sans regrets quand même car ravis d’avoir pu profiter de ces conditions idéales et de l’esthétisme des lieux aux richesses visuelles somptueuses et variées qu’a su une fois de plus nous offrir le Séran.
Comme prévu, le retour se fera sans encombres dans une ambiance entre chien et loup, propre à cet état crépusculaire qui petit à petit prend l’avantage à mesure de nos coups de pagaie.
Nous retrouvons Cressin reconnaissable également par les vestiges du château de Rochefort se dressant sur les hauteurs de la commune. Au dessus de ce monument des temps anciens, décline lentement la lumière ambiante qui, dans un dernier élan, projette ses plus beaux rayons au travers d’une petite masse nuageuse qui à commencer son ascension derrière ce symbole de la seigneurie d’antan.
J’immortalise cette scène unique en appuyant une dernière fois sur le déclencheur. Dans le viseur, je choisi de placer en premier plan de ce cliché Yann, contemplatif et faisant face à son village, se remémorant certainement ses premiers coups de pagaie de son enfance dans ce lieu majestueux.
Nous le remercions d’ailleurs tous par la suite, pour nous avoir permis de vivre le Séran de façon privilégiée au coeur du Bugey.
J’espère que vous avez pu, au travers de ces lignes, partager et apprécier tout comme nous ces instants magiques passés sur l’eau.
Au plaisir de vous conter la prochaine aventure.
Couvre feu à 18h00, confinement repoussé mais malgré tout présent dans nos têtes, sournois, prêt à bondir sans crier gare.
Autant d’incertitudes qui nous poussent à préférer des sorties de proximité plutôt que d’aller explorer des contrées lointaines.
Retour en photo sur une odyssée Bugiste entre le Séran, les Rousses, et le Petit Vouard, accompagné de la team « LyonUrbanKayak » et « River Equipement ».
Bon visionnage
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