Des Alpes à la Mer: Jour 5

Jour 5

A notre réveil, on s’attendait à un soleil radieux, histoire de faire sécher nos tentes. Une fois de plus, il n’en était rien. Nuages, et quelques gouttes d’eau matinales avaient décidé de nous mettre à nouveau des bâtons dans les roues. La situation commençait sérieusement à m’énerver. Pour ne pas arranger les choses, l’une des sangles de réglage de mon dossier casse à notre départ. Au final, les 7 premiers kilomètres parcourus auront été un vrai calvaire. J’ai pu entre temps trouver une solution de dépannage et régler ainsi le problème pour la journée.

Nous arrivons donc à l’issue de ces 7 kilomètres au barrage de Jons. Il y a deux ans en arrière, lorsque nous avions réalisé le périple Seyssel Lyon, on s’était orienté sur le canal de Jonage. Cette fois ci, changement de programme. On opte pour le canal de Miribel, plus sauvage et moins monotone. Seul hic, les deux seuils (celui des petits chevaux et Feyssine) à  passer. Pour le premier, sous les conseils de Yannick, on décide de le passer à la cordelle. Tout se passe comme prévu. L’appréhension du départ n’est plus, et on se rend compte au final que cette technique n’est pas si compliquée à appliquer. Reste maintenant le gros morceau: Le seuil de Feyssine. Le plus gros de tout le parcours, appelé également « Hawaï sur Rhône », car la vague qu’il produit sert de spot aux kayakistes d’eaux vives et de freestyle réalisant des figures impressionnantes tout en restant dans l’inertie de cette même vague.

Avec Lionel, on ne prendra aucun risque, on préfère un portage un peu plus long et fastidieux que de risquer de s’aventurer dans ce seuil.

Il est 13h30. On décide d’embarquer en aval du seuil pour rejoindre un petit îlot de gravières pour manger et faire sécher nos affaires sous un soleil radieux avant d’entamer notre traversée de Lyon.

La traversée de Lyon…

Cela va faire la troisième fois que j’ai l’honneur et le privilège de parcourir la ville sur le Rhône. Je parle bien de privilège car l’émotion que procure cette traversée est forte et poignante. Les ponts de la ville ainsi que les monuments historiques défilants lentement devant nous me transportent littéralement. C’est une sensation étrange et paradoxale. La ville grouille de monde, mais sur le Rhône on ne se sent pas oppressé comme nos congénères. On prend notre temps, on se sent intouchables…

A peine était on rentré dans la ville qu’un vent de sud fait surface, soulevant le fleuve, le faisant onduler avec des amplitudes de 50 cm. On se serait presque cru en mer. On peine à arriver au confluant Rhône Saône.

En remontant cette dernière en direction du port de Confluence, un homme nous interpelle sur le quai rive gauche. Il s’agit de notre ami Rikou. Rikou qui lui même à réalisé ce périple en 2013, nous le faisant partager avec un récit incroyablement bien écrit qui, comme j’ai déjà pu le dire sur d’autres posts, fut à l’origine de notre projet.

On papote un peu avant de réaliser un selfie immortalisant cet instant.

Le vent dans le dos, on rejoindra rapidement le port de Confluence pour faire étape chez Christelle (une amie) qui  a eu la gentillesse de nous héberger.

Au final, 38 Km parcourus…

Objectif de demain: Relier Lyon au bassin d’eaux vives de St Pierre de Boeuf.

4 réflexions sur « Des Alpes à la Mer: Jour 5 »

  1. « …ça commence à m’énerver… » ah ben cela faisait longtemps dis moi, et si des collègues de travail ou amis pensent comme moi, ils vont se dire : « ah ben le voilà notre Yves ! c’est celui qu’on connaît ! »…. Courage les garçons, car le temps annoncé n’est pas trop « top »….Ah il sera « arrosé » votre périple… A +

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.