Un dimanche après midi sur le Séran

1 Présentation du Séran
2 Notre Périple
3 L’état de la rivière lors de notre Périple J’ai dissocié ces trois points du fait que ce texte est utilisé pour d’autres raisons que celles du Forum
1- Le Séran ce qu’en dit Wiki : Le Séran est une rivière du Bugey, dans le département de l’Ain, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et un affluent du Rhône. La longueur de son cours d’eau est de 41,8 km
Ce que ne dit pas Wiki : Dans sa partie supérieure le Séran offre un joli canyon qui se termine par la cascade de Cerveyrieu . Cette cascade d’une hauteur d’environ 70m, l’un des un des sites naturels les plus remarquables du Valromey, domine la commune d’Artemare, point de départ de notre excursion. On peut admirer cette cascade d’un point de vu situé pas très loin du point de départ en kayak toutefois on ne peut pas se rendre aisément à son pied, une propriété bourgeoise en interdit l’accès. Par contre de son sommet que l’on peut atteindre facilement on joui d’un superbe point de vue. A noter que l’ensemble canyon+ cascade est un joli terrain de jeu pour les adaptes du canyoning tout comme le très réputé canyon du Groin qui se trouve juste à coté et qui lui se termine à quelques encablures de notre point de mise à l’eau. Sur sa partie basse le Séran traverse la réserve naturelle nationale du marais de Lavours
2- Notre périple Après avoir repéré l’arrivée au niveau d’un pont sur la D 992 (coordonnées GPS 45°47’05.3″N 5°46’11.3″E) nous avons rejoins le point d’embarquement à Artemare. Coordonnées (GPS 45°52’26.8″N 5°41’08.6″E) Le point d’embarquement qui se situe à la confluence du Groin et du Séran est particulièrement confortable pour stationner un véhicule et accéder au cours d’eau. Débit ce jour environ 1,7m3/s Nous sommes en fin de matinée et malgré le soleil radieux et l’heure tardive un pêcheur est là à tenter une prise. Occasion d’échanger quelques mots avec une personne forte sympathique qui ne s’offusque pas à la vision d’un kayak qui va sans doute, le temps de son passage, perturber l’onde. Un couple de curieux viendra aussi tailler la bavette, nous apprenant qu’il y a 5 ans ils ont vu un canoë descendre cette rivière. (Mince alors, on ne serait pas les premiers…) Il est tard et il faut larguer les amarres sinon on y est pour la journée.
Les berges ont été lourdement aménagées sur quelques centaines de mètres et rapidement nous plongeons dans une nature verdoyante. L’odeur de l’ail des ours qui envahit l’atmosphère nous ouvre l’appétit mais on décide d’avancer un peu avant de faire une halte. On croise quelques promeneurs qui nous saluent d’un geste de la main. Il règne un calme profond et nous avons plaisir a écouter le chant des oiseaux. Avec la chaleur l’ambiance est amazonienne.
Le niveau d’eau est optimal et nous passons les quelques seuils situés sous des ponts sans toucher un rocher. Nous sommes sur un parcours de classe 1 qui nous offre un grand moment de sérénité. L’ail des ours laisse la place à l’acacia et ses saveurs suaves qui alternent avec celles de l’aubépine sauvage. Tous ces parfums nous enivrent. 3-Plus on avance sur le cours d’eau et plus la végétation est sauvage à tel point que de nombreux arbres sont prêts à tomber emmenant avec eux un morceau de berge. Certains sont déjà couchés, morts en appuis sur leurs voisins, en face, sur l’autre rive. Nous rencontrons alors un premier embâcle qui obstrue complètement le passage. Je décide alors de me mettre à l’eau pour voir s’il est possible d’en ouvrir un. L’eau est fraiche et saisissante et à cet endroit on perd pied.
Un énorme tronc gît par 50cm de fond. Plusieurs arbres sont venus se coincer très certainement sur des branches de ce tronc. . ¼ heure à bagarrer me permet de dégager un arbre et de le ramener sur le bord de la rivière, ce qui nous laisse largement la place pour continuer notre périple. Nous aurions pu porter mais la sortie de l’eau était assez sportive. Après avoir passé sous une vielle passerelle faite d’un gros IPN sur laquelle pourrissent des planches, nous voilà face à un énorme embâcle. Il se situe au niveau d’un ancien moulin construit sur la rive droite.
La rivière se partage en deux bras, celui qui passe devant le moulin devait certainement entrainer une roue, le deuxième bras devait servir de trop plein.. Les deux bras sont séparés par un ilot mais il est difficile de savoir ce qu’il se passe tellement l’amoncellement de bois est important A cet endroit le fond a été entièrement aménagé pour canaliser l’eau. Sur le bras de gauche l’embâcle très important entraine une eau stagnante. Sur celui de droite qui passe devant le moulin d’énormes arbres, souches en l’air, interdisent tous passages. Une reconnaissance à pied me fait constater qu’un autre bouchon tout aussi important s’est créé à une vingtaine de mètres derrière le premier. Bilan ; Nous allons devoir porter une centaine de mètres. Heureusement il est aisé de sortir de la rivière, en rive droite juste sous la passerelle qui se trouve en amont. Une sente suit le cours d’eau. Il nous faudra franchir pour l’occasion quelques arbres tombés en travers de ce sentier. Sur le mur de la ruine du moulin un panneau nous indique que nous sommes à 2,9km de Lavours. Les berges du court d’eau manquent sérieusement d’entretien, de très nombreux arbres menacent de tomber. Dans cette nature abandonnée l’ambiance est féérique. Nous observons plusieurs oiseaux dont un magnifique milan royal qui prend son envol à notre approche. Par endroit la surface de l’eau est entièrement recouverte de fleurs de peupliers au point qu’on à l’impression de circuler dans de la ouate. Loin de l’agitation du monde nous nous laissons porter par la douceur du Séran.
Peut avant Rochefort nous rencontrons un nouvel embâcle qui obstrue la quasi-totalité du passage, il faut alors se faufiler sous les arbres penchés de la rive gauche. Quelques centaines de mètres en aval on répète ce scénario avant de croiser Rochefort, son vieux pont, ses maisons en pierres aux toitures d’une autre époque. Dernière ligne droite avant d’escalader l’échelle de niveau qui nous permet une sortie de l’eau assez facile.
Je déconseille fortement d’aller au-delà de ce pont. A une centaine de mètres le Séran rejoint le Rhône passant sous la digue par siphon géré via un système de vannes qui peuvent être extrêmement dangereuses si l’on s’y laisse entrainer. Entre cette navigation très zen, les différents portages, repérage et pause casse croute bien méritée nous aurons passés 5 heures dans ce petit coin de paradis. Paradis qui nécessiterait toutefois un minimum d’entretien avant qu’il ne soit plus qu’un amoncellement, d’arbres morts.
Quelques Photos ici certianes sont accompagnées d’un texte. Comme d’habitude il suffit de cliquer sur la premiere et de faire défiler de preference à l’aide des fleches de sont clavier


Texte & Photos: Philippe MOREL

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