Difficile de se projeter en ce début d’année 2021 et pour cause, la pandémie et plus particulièrement les mesures sanitaires en vigueur ont bousculé énormément nos habitudes l’an passé.
L’année commençait alors timidement et au premier semestre, beaucoup de sorties en kayak ont dû être remaniées, reconsidérées, ou alors adaptées au rythme des contraintes imposées par le gouvernement.
Je pense particulièrement au projet colossal de notre ami Rikou qui prévoyait de faire le tour de France en VTT & en Kayak. Les couvres feu imposés en début d’année ont eu raison de sa logistique initiale. Mais connaissant notre compère, il a su s’adapter pour au final boucler la boucle et inscrire les chiffres suivants sur son palmarès:
– 59 jours en vtt : 4 177,90 km
– 71 jours en kayak : 1 360,30 milles nautiques (soit 2 519,30 km)
– 3 jours de portage : 23,30 km
Pour un total de 6765 km parcourus!
Un immense bravo pour cette performance!
Pour le reste, la plupart des sorties se feront bien souvent au dernier moment (couvres feu imposés, jauge maxi à ne pas dépasser, etc…).
L’édition 2021 de « Fondus de kayak » ne fera pas exception et sera donc organisée en comité restreint. Nous délaisserons le lac du Bourget pour privilégier la réserve du Haut Rhône avec une météo particulièrement clémente en Février, qui nous a permis de manger notre plat favori sans nous préoccuper des températures.
Dans la rubrique convivialité, difficile de ne pas citer l’événement « Rhôn’Ô Lac » en Septembre dernier qui a réuni plus de 140 participants! Les intempéries auront eu raison de la deuxième partie de cette manifestation prévue sur le Rhône, mais l’événement sur le lac m’a permis de renouer avec ma pratique initiale et de retrouver avec la plus grande joie les copains du « forum-kayak »!
Et pour finir, l’essentiel de l’année aura été consacrée à la pratique en eau vive. L’été particulièrement pluvieux a été salvateur et nous a même permis de prolonger l’expérience dans une période de l’année où normalement les rivières sont à sec.
De superbes rivières qui viendront compléter notre tableau de chasse:
La photo pourrait presque faire sourire si l’article avait été publié un 1er Avril.
L’image semble sortir tout droit d’un film de science fiction. On assiste à une invasion d’extraterrestres et pour preuve, leur soucoupe volante vient justement de se poser au large de la plage d’Aix les Bains.
Cette soucoupe, ou plutôt cet atoll (rien à voir avec l’opticien), est le fruit d’un concept qui se veut innovant, révolutionnaire et, comme le martèle le site du concepteur: Ecologique.
En parcourant de long en large ce même site, je n’ai pour ma part toujours pas trouvé les informations liées à la consommation énergétique d’un tel projet qui a l’ambition de créer plusieurs vagues artificielles sur lesquelles bon nombre de surfeurs ou aspirants surfeurs pourront goûter aux joies de la glisse. Donc pour le côté écologique, j’ai plutôt tendance à croire que cet argument a surtout été mis en avant pour « surfer » sur la vague et les enjeux climatiques actuels histoire de faire « digérer la pilule » auprès des élus qui sont tombés dans le panneau et qui pour ces derniers, n’ont même pas pris la peine de « porter l’information et le débat au sein des instances dans lesquelles ils siègent », pour reprendre la formule de la pétition de « France Nature Environnement ».
Le lac du Bourget, c’est avant toute chose un havre de paix où il fait bon vivre, et non un parc d’attraction grotesque dans lequel il nous faudra patienter pour stationner, patienter dans la file d’attente à l’entrée avant de nous acquitter d’une somme avoisinant les 30€ et par la suite, passer une grande partie de la journée à nous frayer péniblement un chemin dans toute cette masse d’homo-sapiens venue elle aussi profiter des lieux et des thèmes proposés après avoir à nouveau patienté presque une heure pour 5 min de plaisir.
Notre blog a jusqu’à présent la vocation d’être neutre dans son jugement et de mettre en avant le patrimoine nautique de la région et la pratique du kayak et du canoë sur des spots accessibles à tous, gratuits, et préservés. Mais devant l’ampleur d’un tel projet aux antipodes des valeurs défendues, je ne peux rester inactif. C’est pourquoi, par le biais de ce blog, je lance un appel à tous les pratiquants qui le souhaitent et veulent tout comme nous défendre et préserver ces richesses naturelles, à signer la pétition de « France Nature Environnement » en cliquant sur le lien ci dessous:
Accepter un tel projet, c’est prendre le risque d’ouvrir la boîte de Pandore, de créer une brèche dans laquelle tous les investisseurs avides de concepts aussi farfelus les uns que les autres dans le seul but de promouvoir un tourisme de masse, vont s’engouffrer allègrement à l’intérieur et détruire à jamais ce patrimoine naturel et authentique qu’est l’un des plus grands lacs naturels de France.
L’homme n’a pas à modeler la nature à sa guise, mais doit plutôt s’adapter à elle.
Qui n’a pas fait ce rapprochement métaphorique connu de tous entre notre existence, et cette fameuse route qu’il nous faut emprunter jusqu’à la destination finale?
Cette route est, pour la plupart d’entre nous, grisante pendant les premières années de notre vie. Elle peut parfois devenir sinueuse, avec de multiples directions à emprunter, au risque de nous perdre au cours de notre adolescence, le temps de trouver « la voie », au travers de laquelle nous deviendrons « LA » personne pour le reste de notre existence.
Et puis, il y a cette fameuse ligne droite, synonyme de la vie que l’on a choisie de vivre. Cette ligne droite qui, après avoir trouvé un travail, fondé une famille, acheté sa maison, deviendra une autoroute qui défilera sous nos yeux à vitesse grand « V ».
Ça y est? Vous y êtes?
Il y a fort à parier qu’après avoir lu ce petit paragraphe d’introduction, la majorité d’entre vous fera mentalement une courte pause, en prenant le temps de faire le bilan. De retracer avec nostalgie ce qui a été fait, et pour finir, reprendre en mains le volant de sa vie, les yeux rivés en avant vers l’avenir, en observant sur la carte routière de son existence, les dernières sorties à emprunter pour éventuellement prendre une nouvelle route avant qu’il ne soit trop tard. Prendre le risque de bousculer les choses, sortir de sa zone de confort, remettre en question son mode de vie, chambouler tout ce qui a été jusqu’à présent un leitmotiv, pour embrasser avec passion une nouvelle dimension avant d’atteindre la destination finale.
Cette réflexion intérieure, beaucoup d’entre nous s’y sont déjà aventurés, sans pour autant passer à l’acte. Il ne s’agit en aucun cas de juger, mais simplement de faire le constat, que de prendre un autre chemin est un choix difficile à faire et qu’il nous sera pour la majorité, plus simple de reprendre en mains notre rythme de vie. Cette vie à laquelle nous avons investi une énergie parfois colossale pour la mettre sur pieds.
Pour enfoncer le clou, rappelez-vous de cette scène mythique et poignante devenue culte, extraite d’un film de science-fiction sorti à l’aube des années 2000 et considéré comme l’un des plus importants du genre, dans laquelle Morpheus (Laurence Fishburne) demande à Néo (Keanu Reeves) de faire ce choix crucial entre la pilule bleue et la pilule rouge.
Inutile de vous décrire ce que représente philosophiquement la pilule bleue. Je pense que les premiers paragraphes que vous venez de parcourir parlent d’eux-mêmes.
La pilule Rouge…
Elle symbolise la rupture, le bouleversement, la perte des repères qui jusqu’à présent nous avaient été inculqués, pour reprendre en mains une nouvelle existence et renaître une seconde fois.
Vous l’aurez compris, les personnes ayant suffisamment d’audace pour se lancer dans cette quête initiatique ne se bousculeront pas au portillon.
C’est pour rendre hommage à l’une d’entre elles que je prends la plume afin de vous conter non seulement les défis qu’elle a jadis réalisés, mais également ceux à venir.
Mes plus fidèles abonnés n’auront pas à chercher longtemps pour satisfaire leur curiosité.
Certains d’entre eux on peut être même partagé quelques sorties et randonnées nautiques avec cette même personne.
Son histoire, c’est un peu celle de monsieur tout le monde…
Un travail, une famille aimante, un rythme de vie proche de ce que je viens de vous citer un peu plus haut, le pied enfoncé sur la pédale de droite, filant à vive allure sur cette autoroute métaphorique de son existence…
La quarantaine…
Un arrêt incontournable à ne manquer sous aucun prétexte. Prenez la sortie de droite pour vous rendre sur l’aire de repos dédiée et faire une courte pause.
Une fois à l’arrêt, ouvrez la boite à gants pour sortir la carte routière, ou pour les plus modernes d’entre vous, consultez votre GPS.
Les premiers arômes d’un bon café pris au distributeur automatique, une fois en bouche, activeront les mécanismes de votre esprit pour le faire sortir de cet état semi léthargique qui s’était installé sournoisement pendant tous ces kilomètres accumulés .
Voilà donc le point de départ, ou plutôt dirais-je, le point de rupture pour notre ami « Rikou » (comme nous avons l’habitude de le nommer dans notre jargon affectif), qui désormais se retrouve planté à la croisée des chemins. Une peur certaine de l’avenir, qu’il qualifie d’ailleurs avec ses propres mots « d’une issue fatale, extrêmement lointaine, mais néanmoins inévitable ».
Machinalement, comme tout bon quadragénaire nouvellement né, il effectuera mentalement ce retour nostalgique dans une jeunesse jadis pleine d’espoirs et de possibilités. Une époque dans laquelle il avait épinglé sur le mur de sa chambre une carte immense des voies navigables de France, traçant au feutre rouge, le tour de l’hexagone, mais également toutes les rivières et fleuves principaux, en rêvant de les conquérir un jour à la force de la pagaie.
Une douce utopie restée en sommeil plusieurs années jusqu’à l’approche de ce point de rupture.
Le « kayak » s’imposera rapidement comme une évidence.
Ne serait-ce que pour commencer par le reflet architectural aux tons miroirs propre à ce palindrome.
Le reflet d’une vie, faisant écho à un passé révolu mais néanmoins toujours présent, tapis dans l’inconscient, à l’instar de ces braises encore vigoureuses, enfouies sous les cendres n’attendant qu’à être ravivées.
Le Rhône…
C’est sur le fleuve le plus puissant de France que débutera cette renaissance existentielle.
Après une tentative avortée en 2012, faute de timing suffisant et d’une météo violente ayant contraint Erik à abandonner ce périple aux portes de Valences, il triomphera l’année suivante en ralliant le lac Léman du Bouveret (Suisse) jusqu’à Port St Louis du Rhône, avalant ses premiers 620 km nautiques.
Galvanisé comme jamais, mais toujours pas rassasié pour autant, il s’offrira le tour de Corse (600 km) en 2014 et le tour de la Nouvelle Calédonie (1067 km) la même année.
2015, Au départ de Mont Gerbier de Jonc, à pieds, pour parcourir la Loire depuis sa source avant d’aborder le fleuve en kayak, il sera contraint d’abandonner ce défit pourtant prometteur à St Victor sur Loire, faute de niveau d’eau suffisant après avoir négocié 194 km. Face à cette malédiction tentaculaire décidée à lui barrer la route, il fera également une croix sur un autre périple en aval du barrage du Saut Mortier, par manque d’eau également, après avoir cassé son chariot de portage, lui ôtant tout espoir de pouvoir parcourir la rivière d’Ain de Pont du Navoy jusqu’à sa confluence avec le Rhône.
Une belle revanche en 2016 pour son périple « Transmed » au cours duquel il ralliera Cerbère à Menton, dégustant au passage les 620 km des côtes méditerranéennes Françaises.
Après une petite pause digestive en 2017, il reviendra l’année suivante, tel un conquérant bien décidé à récupérer ses terres, sur la Loire, pour un périple hors normes puisqu’il négociera non seulement la totalité de ce fleuve jusqu’à St Nazaire, et faute d’avoir été suffisamment rassasié par ces miles nautiques, il enchaînera avec le tour de Bretagne, bouclant ainsi après avoir posé l’étrave de son kayak à Cancale pas moins de 1700 km au total!
Tour de Bretagne
Décidé coûte que coûte à aligner au minimum 3 zéros derrière son chiffre, il prendra en 2019, après un petit échauffement sur la Dordogne intégrale (350km en 3 jours), l’assaut d’un autre fleuve considéré comme la colonne vertébrale de l’Europe : Le Rhin.
Les plus fidèles abonnés ont d’ailleurs pu suivre ces 1200 km négociés à la pagaie sur le blog, assistant par procuration à son triomphe au terminus à Rotterdam, face à la mer du Nord, arborant fièrement sa marque de fabrique de « machine à avaler les kilomètres ».
2020… Comme vous le savez tous, cette année restera définitivement dans nos mémoires et ce pendant de longues années. Inutile de vous rappeler que le mot COVID19 fera partie intégrante de notre vocabulaire au même titre que « Confinement » « Couvre-feu », etc…
Néanmoins, Rikou se consolera avec les 296 km offerts par l’Isère, d’Aigueblanche à sa confluence avec le Rhône à Bourg les Valences.
Kayakiste autodidacte, indépendant dans sa pratique, affilié à aucune association, club ou fédération, si ce n’est que celles régies par la convivialité, le partage, et la déconnade, Rikou, c’est avant tout le bon vivant… Le mec qui, malgré tout ce qui a été accompli, reste avant tout humble, accessible, toujours prêt à barouder aussi bien sur son kayak, que pour des parties de pêches mémorables avec ses amis, ou pourquoi pas, partir à la chasse aux fossiles, une autre de ses passions dévorantes.
Il met en valeur au travers de ses défis hors normes, une pratique « libre » du kayak, mais également un écrin de possibilités infinies, accessibles à tous, pour peu que l’on se donne la peine de transgresser son mode de vie, bousculer ses habitudes, bref, croquer à pleines dents dans cet instant présent à portée de tous avant qu’il ne file entre nos doigts.
Si vous avez parcouru la dernière rétrospective sur le blog, vous avez probablement remarqué le logo en bas de page, mentionnant le tour de France en VTT et en Kayak.
J’ai l’honneur et le plaisir de vous informer que www.kayakrhonelacs.com sera la plateforme officielle qui aura pour rôle de retranscrire le défit le plus important jamais réalisé par notre compère à savoir, faire le tour de France dans le sens anti-horaire au départ de Menton.
Je ne vous en dis pas davantage, mais sachez qu’une rubrique sera dédiée à la présentation globale de ce projet audacieux, ainsi qu’un résumé des étapes accessible jour après jour, dans le même esprit que ce qui a pu être fait sur le Rhin.
Pour les âmes charitables, vous avez la possibilité d’aider Erik à finir de boucler le financement de son projet en vous rendant sur le lien ci dessous, et par la même occasion en savoir un peu plus sur le projet :
Il est désormais de coutume de faire à nouveau, un bilan sur l’année écoulée comme je le fais depuis bientôt 3 ans sur le blog.
Cette année 2020, comme vous l’aurez certainement compris, aura laissé à nous autres kayakistes, un léger goût amer d’inachevé et pour cause… La faute à 5 lettres en capitales suivies de 2 chiffres dont je ne prendrai plus la peine de citer, qui auront marqué au fer rouge toute l’année écoulée, et très certainement celle(s) à venir.
Tout avait pourtant si bien commencé.
Les pluies abondantes de ce début d’année nous avaient encore permis d’aller jouer avec un Séran généreux. La proximité privilégiée avec cette rivière et la présence de nouveaux kayakistes du Bugey, allaient agir comme un aimant, et nous fédérer comme jamais autour de notre passion commune.
L’essai a même été transformé en Février dernier, autour de ce concept réunissant de plus en plus d’adeptes: « Fondus de Kayak ». Dix Sept kayakistes avaient répondu à l’appel. Un même appel qui d’ailleurs résonnera au delà de nos frontières avec la présence de pratiquants originaires des pays voisins. Une osmose parfaite de convivialité et de bonnes choses en perspectives pour cette année 2020.
Fondus de kayak 2020
En parallèle au Séran, nous avions même eu le privilège en fin de journée, pendant cette période de « vigilance inondations », d’aller naviguer au coeur des Marais de Lavours dans un univers presque irréel accompagné d’une lumière magnifique aux couleurs flirtant entre chien et loup.
Une année prometteuse commençait à prendre forme en cette fin Février, et ce, malgré les actualités anxiogènes qui elles aussi, commençaient à grignoter sournoisement nos modes de vie. Je me souviens des premières images diffusées au 20h00. Les capitales des pays voisins qui jadis étaient noires de monde, portaient désormais la trace d’un silence et d’un vide absolu.
Naïvement, je mettais ça sur le compte de contenus médiatiques nauséabonds qui avaient pour seul objectif, se vendre en masse et engraisser les journalistes, au détriment d’autres actualités.
De façon exponentielle, ce désastre sanitaire viendra frapper aux portes de nos frontières et les premières décisions drastiques pour palier à la situation, commenceront à prendre forme.
Nous profiterons d’une dernière sortie sur une rivière magnifique, « La Valouse », juste avant que le mot « Confinement » ne fasse partie intégrante de notre vocabulaire.
La Valouse
Un des projets emblématiques de cette année 2020: Le tour de l’île d’Elbe en kayak, prévu initialement au mois de Mai, en paiera le prix fort et sera tout simplement annulé.
Néanmoins, plutôt que de me morfondre pendant cette période de confinement, j’ai décidé de mettre à profit tout ce temps disponible, cloitré à mon domicile pour vous proposer la lecture des 2 premiers tomes (A l’assaut du Fort Boyard, et le Pertuis de Maumusson) d’une trilogie Oléronaise, relatant ces moments forts passés sur l’eau pendant l’été 2019.
A l’assaut du Fort Boyard
Le Pertuis de Maumusson
Nous retrouverons le Séran à la fin du confinement juste avant que ce dernier ne commence à manquer d’eau pour finir à sec pendant la période estivale.
Le confinement a eu également pour effet d’inciter les non initiés à goûter aux joie des sports outdoors, et le résultat allait s’en faire ressentir. Le lac du Bourget qui, sur la période Mai/Juin nous était encore accessible, portait maintenant les couleurs maussades identiques à celles d’un parc d’attraction plein à craquer, débordant de nuisances sonores, d’incivilités, et d’un public en masse venu principalement « consommer ». Ils étaient facilement repérables, à bord bien souvent d’embarcations inadaptées, en plein milieu du lac, sans gilets, bouteilles et clopes à la main, avec cette enceinte bluetooth crachant inlassablement cette musique nauséabonde qui en temps normal était diffusée en discothèque et qui à mes yeux, est complètement incompatible avec notre mode de navigation.
J’éviterai donc au maximum sur cette année 2020 d’aller tremper la pagaie aux lacs de la région, privilégiant mon ami de toujours, le Rhône.
Nous organiserons sur ce dernier, avec notre confrérie de kayakistes grandissant à vue d’oeil, plusieurs sorties, et principalement sur le tronçon « Chanaz / Yenne », reconnaissable à ses deux seuils « Fournier » & « Lucey » pour quelques sessions d’adrénaline.
Et en parlant d’adrénaline, le deuxième semestre de cette année pourtant chaotique, sera consacrée principalement à la navigation en rivière. Très vite, les choses se mettent en place avec un entraînement hebdomadaire régulier et un calendrier de sorties avec 2 jours passés sur la Durance en Hautes Alpes.
La manifestation « Rhôn’Ô Lac » prévue pour Octobre, dont j’avais fait les éloges l’année précédente, ne sera pas non plus épargnée par la crise sanitaire. Comme tous les événements officiels rassemblant du monde, à la veille d’un deuxième confinement, elle va être balayée d’un revers de la main, anéantissant ainsi tous les efforts herculéens qu’avaient déployés les bénévoles pour mettre sur pieds ce rassemblement pourtant prometteur. Fort heureusement, c’était sans compter sur une poignée de kayakistes irréductibles issue pour la plupart du Forum-kayak, décidée coûte que coûte à faire honneur à ces deux dates prévues depuis des lustres sur leur agenda. Nous improviserons une « Rhôn’Ô Lac » en mode « Off » avec au programme, une navigation sur le canal du Rhône et le Lac du Bourget avec pour le lendemain une nouvelle virée sur le lac, ou alors, pour les plus fous d’entre nous, une sortie mémorable sur le Séran qui, avec les dernières pluies torrentielles, avait retrouvé toute sa force et sa vigueur. J’en profite également pour remercier chaleureusement Yvan pour son soutient logistique, sa bonne humeur et son énergie positive!!!!
On terminera l’année pour officialiser notre confrérie de kayakistes, pour la plupart Bugistes, sous un nouvel étendard « Les Pagayeurs du Séran ».
La dernière sortie de l’année se fera justement bar le biais de notre groupe nouvellement nommé, sur une rivière que l’on avait jusqu’à présent jamais explorée: Le Chéran.
Le Chéran
Profitant des derniers débits offerts, mais également des derniers instants « libres » avant de nouvelles restrictions à venir liées une fois de plus à cette crise sanitaire, nous descendrons la rivière en mode « givrés » entre Alby/Chéran et Rumilly, accompagnés par des températures proches des -3°c.
L’année se termine donc avec, comme cité en préambule à cette rétrospective, « un léger goût amer d’inachevé ». Mais gardons le positif de ce qui a pu être fait, et recentrons nous maintenant vers l’avenir.
L’avenir…
Même si avec la crise sanitaire, il nous est difficile de nous projeter sur des projets à long terme, je croise les doigts pour que l’un de ceux-ci prévu pour Mai 2021, préparé depuis quelques années maintenant, puisse voir le jour.
Je n’en suis pas à l’origine mais j’aurai l’honneur et le privilège d’assurer une partie logistique de ce dernier, et de partager avec le protagoniste principal quelques étapes clés.
Je ne vous en dit pas d’avantage, mais vous promet de revenir sur ce projet titanesque prochainement.
Je vous souhaite donc de très bonnes fêtes de fin d’année, et vous donne rendez vous sur l’eau en 2021!!!!
Cet article s’adresse aux aspirants kayakistes désireux de prolonger l’expérience au-delà de la saison estivale.
Vous voilà désormais équipés de vos bateaux, pagaies, gilets. Bref, le kit de base pour commencer l’activité en sécurité.
Je n’ai pas fait de sondage, mais principalement, tous autant que nous sommes, nous avons pour la plupart, découvert cette passion dévorante pendant l’été. Saison propice pour tester notre matériel, nous offrir une petite balade dans les coins reculés, explorer les premières plages sauvages qui jusqu’à présent nous étaient inaccessibles.
Mais voilà… Ce qui, initialement s’apparentait à un simple hobby va désormais, pour les plus passionnés d’entre nous, prendre de l’ampleur.
Ce contact privilégié avec cette masse liquide infinie, l’envie de prolonger l’expérience un peu plus loin dans l’été indien, ou alors avoir la primeur de démarrer la saison avant tout le monde… Ces nouvelles expériences à venir vont immanquablement vous amener à vous poser la question suivante :
De quel équipement ai-je besoin pour naviguer hors saison ?
Une question pourtant simple, mais avec bien souvent des réponses évasives.
Voilà donc le leitmotiv de cet article: Vous apporter un début de réponse en vous faisant partager mon expérience personnelle sur le sujet.
Dans un premier temps, j’ai comme la majorité d’entre vous écumé le web à la recherche de « l’information » légitime. Dans cette exploration dense et parsemée d’embuches, j’ai tout de même dégotté quelques liens intéressants :
Il faut que vous soyez conscients avant d’aller plus loin dans la lecture de cet article, du risque principal guettant chaque kayakiste et qui, en arrière saison, va aller en s’amplifiant.
Ce risque, contrairement aux idées reçues n’est pas la noyade, mais plutôt:
L’hypothermie.
Je vais éviter également d’écrire ce qui a déjà été écrit, et vous invite sans plus attendre à consulter le lien ci dessous pour en savoir plus sur ce phénomène.
Pour être clair: Fuyez comme la peste les grandes enseignes d’équipements sportifs qui ont pignon sur rue. Elles ne vous proposeront qu’un équipement sommaire, vous permettant à peine de prolonger votre expérience de navigation hors saison (longjohn néoprène, veste coupe vent, vareuse, etc…).
J’étais en 2014 équipé de la sorte au cours de ma participation au marathon de l’Ardèche.
Histoire de planter un peu le décor pour les néophytes, cette manifestation se déroulait sur Novembre. Clairement, la météo n’était pas au rendez vous, et la compétition était même à deux doigts d’être annulée. Temps gris, pluvieux, avec une température extérieure plafonnant à 10°c. Je vous laisse imaginer la température de l’eau lorsque j’ai pris deux bains forcés.
Sur l’instant, le néoprène à bien joué son rôle et ce, pendant toute la course, à condition bien sûr de ne pas arrêter de pagayer et de rester dans l’action. C’est à l’arrivée, lorsque j’ai attendu pendant une dizaine de minutes les résultats, que les choses ont commencé à se compliquer. Tremblements incontrôlables, plus de sensation dans les mains et les pieds. Cette situation inconfortable à heureusement prit fin une fois que nous avions rejoint la navette retour dans laquelle nous attendaient nos vêtements de rechange.
Pour votre gouverne, sachez que ce genre de sensation, qui à mon avis a déjà été ressentie par la plupart d’entre nous n’est ni plus ni moins que le stade 1 de l’hypothermie.
Contrairement au ski, la randonnée, la course à pieds, etc… En kayak, on ne s’équipe pas en fonction de la température extérieure, mais de la température de l’eau.
Et clairement, à mes yeux, l’équipement qui remplit pleinement son rôle pour une sécurité optimale est:
La combinaison sèche (Drysuit en anglais)
Modèle: HIKO Valkyrie
Ceux qui ont déjà probablement entendu parlé de cet équipement, et surtout de son prix, vont certainement faire demi tour, stopper la lecture de cet article, et retourner sur leur moteur de recherche préféré dans l’espoir de trouver une autre alternative moins onéreuse.
Oui, je ne vais pas vous mentir, la Drysuit et son prix exorbitant nous amène forcément à nous demander intérieurement si nous sommes suffisamment passionnés pour investir une somme astronomique.
Il m’arrive encore d’échanger régulièrement sur le sujet avec quelques kayakistes désireux de s’équiper pour l’hiver. J’essaie vainement de les convaincre et de justifier le prix certes, exorbitant d’une Drysuit, ainsi que les nombreux avantages à investir dans un équipement de qualité. Rapidement, le fond de la conversation devient stérile, et je me heurte bien souvent à un auditoire déterminé à faire usage de tout son panel d’arguments en poche, dans l’espoir que je leur dise ce qu’ils avaient envie d’entendre à savoir:
« Investir dans un longjohn et une vareuse pour la modique somme avoisinant les 60 balles dans l’espoir d’aller affronter les températures polaires ».
Je ne leur en tient pas rigueur, étant moi aussi passé par là à mes débuts, voulant également coûte que coûte me lancer dans des périples hivernaux avec un équipement inadapté.
Sachez une chose:
Nous avons pour l’instant la chance de pratiquer un sport « libre ».
On achète son matos et hop, on se jette à l’eau et ce, sans certificat médical, sans diplôme ou formation coûteuse, sans s’acquitter d’un droit de navigation onéreux validant nos compétences pour nous permettre de goûter aux joies de la navigation à la pagaie.
Cette chance, c’est ni plus ni moins qu’un écrin renfermant un trésor précieux qu’il nous faut préserver à tout prix, en commençant par adopter un comportement responsable et de montrer l’exemple.
J’insiste vraiment sur ce point et ce, avec encore plus d’acharnement depuis que j’ai pu observer à la fin du premier confinement, de nouveaux congénères arrivant en masse sur nos lacs alpins et d’autres spots de navigation avec malheureusement un matériel inadapté, sans gilets d’aide à la flottabilité etc…
La sécurité, à mes yeux, c’est avant tout du bon sens. Des sites d’informations sur notre sport favori existent (je vous invite à consulter les liens sur la bannière à gauche de mon blog dans sa version PC pour vous faire une idée) pour vous renseigner sur les fondamentaux et le matériel de base à avoir avant d’aller naviguer.
Alors OUI! Une Drysuit ce n’est pas donné. Les prix s’articulent sur une fourchette de 400€ pour atteindre des sommets aux alentours des 1500€ voir davantage.
Navigation sur le Séran (eau estimée à 8°c). Hiko Valkyrie + Typhoon
J’imagine votre étonnement et votre désarroi s’articulant dans votre esprit. Avec des chiffres pareils, vous avez probablement effectué un petit calcul rapide en additionnant le prix de votre kayak + pagaie + gilet avec un résultat bien en dessous du prix d’une combinaison sèche.
Pour enfoncer le clou, je vais conclure cette petite parenthèse sécurité de façon philosophique:
« Est ce que le prix de votre vie peut aller au delà de 400€?«
Vous n’êtes pas d’accord? Alors merci de m’avoir lu jusqu’ici et bonne chance pour la suite.
Pour les autres, je vous souhaite donc la bienvenue dans la deuxième partie de cet article consacré exclusivement à la Drysuit.
Qu’est ce que la Drysuit?
Combinaison intégrale, elle est équipée de manchons en latex ou en néoprène, idem pour le col, et se verrouille avec une fermeture étanche, ventrale ou dorsale en fonction des modèles.
Fermeture étanche (HIKO Valkyrie)
Une fois enfilée, elle vous garantira une étanchéité parfaite. Excepté quelques gouttes d’eau qui risquent de perler un peu mais sans gravité au travers des manchons néoprène pour les modèles équipés de la sorte.
Une question revient souvent:
Quel type de vêtements dois-je mettre au préalable avant d’enfiler ma combinaison sèche?
A cette question, plusieurs réponses. Disons que, comme cité un peu plus haut dans cet article, vous allez vous habiller en fonction de la température de l’eau.
Quelques exemples:
Au début de l’automne, vous pourrez aisément enfiler un pantalon de randonnée léger, une paire de chaussettes et rester en T-shirt sous votre Drysuit.
Aux portes de la saison hivernale, je vous conseillerai de rajouter sous votre même pantalon de randonnée un collant en mérinos. Optez également pour un matériau similaire concernant le T-shirt que vous choisirez cette fois ci en manches longues, par dessus lequel vous pourrez varier avec un gilet polaire sans manches ou alors avec manches si les températures sont extrêmement basses. N’oubliez pas non plus les chaussettes que vous pourrez également doubler en cas de grand froid.
Avec le temps et l’habitude, les ajustements vestimentaires se feront automatiquement en fonction des températures ressenties.
Pensez, une fois après avoir verrouillé la fermeture étanche à vider le surplus d’air à l’intérieur de la combinaison. Il vous suffira de tirer légèrement sur le col et de vous recroqueviller ce qui aura pour effet de chasser l’air. Vous éviterez ainsi de vous transformer en ballon de baudruche lors de votre premier dessalage.
Les avantage d’une Drysuit par rapport à un équipement néoprène résidera principalement dans le fait qu’une fois la sortie terminée, vous n’aurez pas besoin de vous changer. Il vous suffira tout simplement d’ôter la combinaison à l’instar du papillon sortant de sa chrysalide. Idem lorsque vous effectuerez une pause repas au cours de votre sortie (en prenant bien le soin de prendre des chaussures de rechanges). Un temps précieux et considérable de gagné dans la préparation de votre sortie comme dans le stockage et le rangement du matériel.
Dans de l’eau en dessous de 10°c (Drysuit Typhoon: Modèle enfant)
Bien sûr, en cas de dessalage, plus de contact direct avec l’eau, ce qui vous laissera le temps de remonter dans votre embarcation ou alors de rejoindre la berge, vous préservant ainsi de gros risques d’hypothermie.
Néanmoins, il vous faudra être beaucoup plus rigoureux lors de l’utilisation et du stockage de votre combinaison. Veillez tout d’abord à éviter de poser le pied à terre tant que vous n’aurez pas enfilé une chaussure par dessus le chausson solidaire de la Drysuit. Pour ma part, j’utilise ma jupe comme tapis pour poser le chausson étanche et éviter ainsi tout risque de percer l’équipement.
Chausson étanche (HIKO Valkyrie)
Pour le rangement, j’étends ma combinaison pour la faire sécher non pas sur un fil (risquant à long terme d’endommager le tissu étanche), mais plutôt sur une barre de forme arrondie. Vous pourrez aisément fabriquer ce type de dispositif en achetant un manche à balais en bois, tube pvc, etc…
Evitez d’exposer votre combinaison aux UV, sources de chaleur, etc…
Voilà pour les astuces de bases.
Parlons maintenant d’un sujet un peu plus sensible, le prix.
Mon avis est certainement discutable, mais avec le recul, il est pour moi et ma pratique, inutile d’investir dans des combinaisons à des prix supérieurs à 600€.
J’ai commencé sur du premier prix de chez Magic Marine avec le modèle « Regatta » en promotion à l’époque avec un prix avoisinant les 380€. Une combinaison remplissant amplement sa fonction. Equipée de col et manchons néoprène, je n’ai pas eu à déplorer lors de dessalages d’avoir la désagréable sensation d’être envahi d’eau. Les seules traces d’humidité résultaient d’avantage de ma transpiration que de l’eau extérieure.
Modèle: Magic Marine > Regatta
J’utilise actuellement le modèle Valkyrie+ de chez Hiko. Pour un prix supérieur de 80€ par rapport à la Regatta, on monte nettement en gamme avec un confort certain et une étanchéité parfaite.
Modèle: HIKO Valkyrie
De plus, je ressent beaucoup moins cet inconfort lié à la transpiration.
Testée aussi bien en rivière qu’en lacs ou fleuves, le constat est sans appel. Seuls nos mains et notre visage ressentiront encore les picotements réfrigérants propres à la navigation hors saison et hivernale.
Naviguer avec une combinaison sèche, c’est aussi avoir le sentiment de profiter pleinement de l’ambiance en effaçant définitivement les risques post dessalages et les soucis d’hypothermie qui vont avec.
Qu’ajouter d’autre?
Juste un petit message espiègle pour les non initiés, qui bien souvent nous prennent pour des inconscients lorsque nous évoquons nos sorties hors saison, en leur rappelant tout simplement que le kayak à vu le jour il y a bientôt 4000 ans, au Groenland, et ce, avec des températures extérieures avoisinant les – 30 / – 40°c.
Voilà pour ce retour d’expérience qui je l’espère, vous sera utile et vous apportera un début de réponse.
Je vous laisse avec une petite vidéo tournée en Novembre 2019 sur le Séran où vous pourrez apprécier les nombreux avantages d’être équipé d’une drysuit.
Encore une année qui viendra compléter les précédentes.
Et quelle année!!!!
Débutée dans le vif du sujet via plusieurs entraînements intensifs dans le but de préparer la Dordogne Intégrale édition spéciale. Nous avons néanmoins pris un peu de notre temps pour honorer la sortie traditionnelle: « Fondus de Kayak ».
Difficile au travers de cette rétrospective de retracer, ou plutôt de synthétiser tous ces événements marquants qui ont fait la richesse de ces 365 jours!
Comme cité quelques lignes plus haut, la Dordogne Intégrale, plus communément renommée DI350 consistait à relier Argentat à Blaye en 3 jours 1/2 sur un parcours de 350 Km. Considérée comme la course de kayak d’endurance extrême la plus longue d’Europe, ce défit nous a permis, nous autres kayakistes de loisir de se dépasser et aller au delà de nos limites.
S’en est suivi par la suite une expérience incroyable avec des équipes de tournage pour des émissions comme:
« Die Rhône », documentaire sur le Rhône des Glaciers Suisses jusqu’à la Camargue, diffusé sur la chaîne Allemande SWR, et qui peut être verra le jour en version française début 2020 sur des chaînes comme Arte.
Une vitrine privilégiée, nous permettant ainsi de mettre en avant notre pratique loisir, aux antipodes de ce que l’on peut trouver sur les sites officiels de la FFCK.
La FFCK, parlons en justement.
Ces derniers mois, ou plutôt ces dernières années, ces 4 lettres une fois saisies au clavier et validées sur notre moteur de recherche préféré, nous expédiaient vers le site officiel où trônaient trophées, agendas liés à la compétition, avec une place quasi inexistante à notre pratique loisirs.
J’ai été témoin du revirement de situation de la part de la FFCK en Septembre dernier lors de la manifestation « Rhôn’Ô Lac ». Manifestation non compétitive, privilégiant la pratique loisirs.
Espérons que cette prise de conscience encourageante perdurera dans le temps.
Et enfin, l’événement de cette année 2019 le plus important à nos yeux, sera une volte face radicale sur notre pratique et notre vision des choses.
En effet, nous troquerons pour ce deuxième semestre 2019 nos kayaks de mer, chers à nos yeux pour des embarcations venues d’une autre planète, les kayaks gonflables.
Bien que réticents au début, il s’avèrera par la suite que ces superbes jouets nous permettrons d’explorer de nouveaux horizons et valoriser davantage notre patrimoine nautiques au travers de rivières magnifiques telles que le Séran ou le Furans.
Une année qui se sera terminée également avec de fortes pluies généreuses qui ont eu pour effet de renforcer significativement les débits de nos rivières pour notre plus grand bonheur.
Je terminerai cette rétrospective par un immense merci à vous tous qui suivez ce blog et la page Facebook associée depuis plus de 2 ans!!!
Les comptes rendus rédigés, topos, vidéos, photos, etc… N’auraient aucune saveur sans votre intérêt.
Je vous souhaite donc via cette rétrospective 2019 tous mes meilleurs voeux de bonheur, santé, réussite pour cette nouvelle année 2020 et surtout….
Comme promis, je reviens vers vous avec un nouveau compte rendu de mon expérience avec mon Gumotex Safari.
Avant de rentrer dans les détails, petit retour en arrière sur un revirement de situation quant à mon approche sur les Kayaks Gonflables. En effet, j’étais, il faut le dire assez fermé sur l’utilisation des gonflables, prétextant qu’ils étaient synonymes d’une pratique totalement amateur, débutant etc… Bref, le gros cliché du mec qui décide sur un coup de tête de se mettre au kayak et qui sans hésiter, cède à l’appel des sirènes d’une grande enseigne de sport connue de tous, proposant des KG à 300€ pour se lancer dans l’aventure.
Le « vrai » kayak à mes yeux, c’était plutôt un rigide aux lignes fines et épurées rappelant celles de leurs ancêtres groenlandais.
Je reste néanmoins fidèle à cette façon de penser, avec malgré tout quelques nuances et pas des moindres.
J’ai la chance d’habiter à proximité de belles petites rivières dont j’ai eu l’occasion en Juin dernier de faire les éloges de l’une d’entre elles : Le Séran.
Mais pour parcourir ces petits cours d’eau magiques, un kayak de mer n’est et ne sera clairement pas adapté.
Il me fallait trouver une alternative pour côtoyer de nouveaux spots. Cette interrogation donnera naissance à une relation nouvelle avec un autre bateau :
Le Gumotex Safari 330
Je ne vais pas à nouveau présenter ce KG. J’invite, comme à l’accoutumée les plus curieux d’entre vous sur ce sujet à consulter un ancien article rédigé ici :
Voilà maintenant quelques mois que je vis des choses incroyables avec ce bateau !
Tout d’abord, soyons francs. Même si sur le site officiel du fabriquant le Safari était présenté comme un kayak de randonnée, je dirais plutôt qu’il a surtout été conçu pour l’eau vive.
Après quelques essais sur le Rhône et le bassin de Yenne, nous avons décidé sans retenue d’aller affronter les eaux de la Durance. Une rivière idéale pour s’initier à l’eau vive. Avec un petit passage en classe III / IV (La vague du Rabioux).
Une expérience incroyable et superbe avec quelques petites gamelles mais sans gravité. On commence d’ailleurs à apprécier pleinement le côté peu encombrant du gonflable. Une fois rangés dans leurs sacs, leurs volumes minimisés nous permettra même de profiter d’une navette retour organisée par une équipe de rafting. Chose qui nous aurait été impossible si nous avions eu à transporter des rigides.
Un point tout de même qu’il ne faut pas négliger avec les gonflables, c’est le contrôle régulier de la pression d’air. En effet, en cas de fortes chaleurs, comme ce fut le cas cet été, la température ambiante élevée a pour effet de dilater l’air à l’intérieur des boudins. La pression augmentera rapidement au risque de faire éclater ce même boudin. Cela dit, ce risque est à prendre en considération que lorsque le kayak est à terre. Une fois sur l’eau, la température plus fraîche de cette dernière diminuera, voir supprimera significativement ce phénomène.
Dans le cas du Gumotex Safari 330, il existe plusieurs compartiments d’air.
Le plancher, qui lui est équipé d’une valve de surpression. Aucuns soucis de dilatation d’air. L’excédent s’échappera par cette même valve.
Les 2 boudins latéraux quant à eux devront être régulièrement contrôlés une fois à terre en faisant chuter légèrement la pression afin d’anticiper au mieux le phénomène de dilatation d’air.
Le siège et les cales pieds devront eux aussi être contrôlés avec davantage de vigilance étant donné que même lorsque le kayak est sur l’eau, ceux ci ne sont pas en contact direct et ne se refroidiront pas aussi efficacement que le reste du bateau.
Des opérations qui peuvent en théorie en rebuter certains, mais avec la pratique, ce sont des automatismes qui s’acquièrent rapidement sans contraintes particulières. Et de plus, ces opérations ne se feront que dans les mois les plus chauds (Juillet Août) ou en cas de canicule. Le reste de l’année, pas d’inquiétude à avoir.
Voilà pour le « petit » côté obscur du Safari, qui de toute façon s’appliquera à n’importe quel KG de toutes marques.
J’avais survolé rapidement les accessoires fournis avec le bateau lors de ma séance « unboxing » proposée dans l’article suivant :
Concernant la dérive, je ne m’étalerai pas davantage pour diverses raisons. Elle peut être très pratique pour rendre le kayak directeur et s’économiser ainsi de mouvements de pagaie supplémentaires, synonyme d’un vrai supplice pour le kayakiste débutant désireux de remettre son bateau dans le « droit chemin ». Dans le cas de notre utilisation en eaux vives, je déconseille fortement de monter cette dérive. Le kayak dans ces eaux tumultueuses aura besoin d’être réactif et manœuvrable, mais surtout, si la hauteur d’eau est faible, cette même dérive accrochera au risque d’arracher le fond du bateau.
Nous n’avons, et ce, malgré avoir raclé le fond des rivières et accroché quelques branchages, toujours pas eu recours au kit de réparation fourni avec le Safari.
Le petit embout de gonflage nous est pour l’instant d’aucune utilité. En effet, la K-Pump K100 et son adaptateur caoutchouc remplie pleinement sa fonction. De plus elle est rapide et facile à mettre en œuvre. Seul petit bémol, être rigoureux sur l’inclinaison de cette dernière quant au gonflage des boudins latéraux. L’espace plus restreint nous obligera à tenir fermement la partie avant de la pompe afin que l’embout ne se déboite pas de la valve pendant l’acheminement de l’air. Rien de bien méchant, mais il faut en être conscient au départ pour s’économiser d’un pompage fastidieux par la suite. Mais rien ne vous oblige à opter pour la K100. Une pompe classique raccordée à l’embout Gumotex fera parfaitement l’affaire sans contraintes particulières.
L’éponge fournie est vraiment pratique et permet, une fois le kayak partiellement séché, d’évacuer tout résiduel humide afin de le ranger et de le stocker dans les meilleures conditions.
Pour ce qui est de la pratique maintenant.
J’apprécie à mesure de mes sorties la facilité et la rapidité de préparation du kayak. En moins de 10 min. Oui, vous m’avez bien lu : Moins de 10 min, le siège, le cale-pied et les 3 compartiments principaux sont gonflés. Le Safari étant plus court que le Solar, le volume d’air est par conséquent diminué et donc plus rapide à acheminer. Pour optimiser ce temps de préparation, j’ai choisi de laisser les sangles cale-cuisses, le siège et le cale-pied solidaires du kayak.
Le sac étanche très pratique me permettra de garder mes affaires de rechange au sec. Je le range à l’arrière du bateau. Le filet en croisillons assurera un maintien sans failles du sac, même en cas de dessalage. Et pour davantage de fiabilité, j’attache également ce même sac à la poignée de portage arrière à l’aide d’un mousqueton.
Une fois à l’eau, c’est un véritable jouet d’une manœuvrabilité incroyable. Vif et réactif. On a beau être plus haut sur l’eau qu’avec un kayak de rivière rigide, la stabilité est au rendez-vous. Sa coque légèrement gironnée s’adapte à merveille dans les rapides de classe II/III. Dans ces mêmes rapides justement, lorsque les vagues éclaboussent la proue et remplissent l’intérieur du bateau, la quantité d’eau présente n’altère en rien la stabilité, et de plus, va s’évacuer rapidement au travers des trous auto-videurs situés sur les flancs du Safari. Le temps de vidange annoncé par le constructeur (moins de 20 secondes) est largement respecté.
Concernant le confort de navigation. Je reste toujours dans un programme de rivière et non de randonnée sur plusieurs heures comme j’ai l’habitude d’en faire en kayak de mer. Sur une descente de 2 ou 3 heures, je n’ai ressenti aucune courbature ni de mal de dos ou de crampes diverses. Le siège et plus particulièrement le dossier beaucoup plus volumineux que celui du Solar apporte un réel confort.
Malgré sa petite taille, ce bateau dispose de deux compartiments de rangements. J’ai déjà développé un peu plus haut celui situé à l’arrière très spacieux. On en aura un autre similaire avec également un filet en croisillons à l’avant. Beaucoup plus petit certes mais qui permettra d’attacher pourquoi pas un autre sac étanche afin de partir pour la journée. Je caresse l’espoir sous réserve de bien optimiser mon matériel, de pouvoir randonner avec ce kayak en rivière sur 2 ou 3 jours… A méditer…
Je me projette maintenant sur des sorties en quasi-autonomie côté logistique. L’idée serait de pouvoir (une fois la rivière descendue) revenir à mon point de départ à pieds et ce, avec le kayak rangé dans le sac.
Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai profité des dernières pluies intenses et tant attendues pour pouvoir à nouveau naviguer sur le Séran et mettre en pratique ce concept.
Un débit généreux qui m’a permis par la même occasion d’appliquer les quelques bases d’eaux-vives acquises lors d’un stage de 2 jours au bassin de St Pierre de Bœuf encadré par Yannick VERICEL de Randovive. Je mets d’ailleurs ce compte rendu entre parenthèses pour justement prendre le temps de vous parler un peu d’eau vive. Je n’ai aucune prétention de vous faire la morale, mais sachez une chose :
La pratique en eau calme (lacs et rivières calmes), largement répandue, ne nécessite pas forcément de technique particulière pour peu que l’on sache nager et d’être équipé au minimum (gilet d’aide à la flottabilité, etc…). En effet, aucun mouvement parasite ne viendra gâcher votre progression sous réserve de naviguer dans de bonnes conditions météo (pas de vent, etc…). Rapidement vous allez prendre du plaisir et « progresser » à votre rythme.
La pratique en eaux-vives quant à elle ne s’improvise pas. Certains risques sont bien réels et une connaissance minimum est requise avant de s’engager dans une rivière quelle qu’elle soit. Je ne vais pas vous faire de cours ou remplacer un moniteur diplômé d’état. Juste souligner que si jamais vous souhaitez franchir le pas, passez par la case « formation ou stage ». Une journée ou deux vous apportera beaucoup et vous permettra de vous faire plaisir par la suite.
Le plaisir justement. Revenons-en au Séran, qui décidément n’a pas fini de me surprendre. Propulsé par ses 22m3/s j’ai pris un pied énorme à lire dans cette rivière et débusquer le moindre contre-courant me permettant de faire durer le plaisir dans les quelques rapides rencontrés. Le Safari est joueur, et l’envoyer dans ces vagues est un pur délice. J’ai enchaîné sur une semaine pas moins de 4 sorties.
C’est à l’issue de l’une d’entre elles justement que j’ai décidé de revenir à pieds avec mon matériel sur le dos. J’avais un parcours pédestre de 5 km à réaliser. Pour être franc avec vous, je pense sincèrement que c’est jouable avec seulement que le kayak dans le sac. Je dis bien « que le kayak ». Car oui, il faut bien l’avouer, dans un cas concret comme celui-ci, il faudra ajouter la pagaie, le casque, le gilet, mais également les affaires de rechange (chaussures, pantalon, etc…). Tout ce matériel mis bouts à bouts ajoutera un poids considérable à la charge totale. Et là clairement, le sac étanche n’est pas du tout adapté pour réaliser une telle distance, les bretelles sont standards, et au bout de 2 km, on ressentira rapidement des crampes au niveau des trapèzes. Il aurait été souhaitable pour ce type de pratique, d’avoir sur le sac étanche une sangle ventrale et quelques mousses confort sur les bretelles d’origine afin de mieux répartir la charge sur le corps. Mais bon. Disons que sur ce cas bien précis je pousse l’expérience un peu loin.
Pour aller plus loin justement dans ce retour d’expérience, j’ai, au cours de notre stage en eaux-vives acquis quelques repères me permettant de « comparer » le Safari à un kayak d’eaux-vives rigide. Sur ce dernier, le constat est sans appel. Le calage à l’intérieur de l’embarcation est d’une précision redoutable. Le moindre mouvement des hanches transmet directement les informations nécessaires au kayak pour gîter, manœuvrer, bref, on ressent pleinement cette symbiose avec notre embarcation.
Sur le Safari, le calage grâce aux sangles cale cuisses permet de nous « rapprocher » de cette précision sans pour autant l’égaler. Mais une fois de plus, là où ce KG tirera son épingle du jeu par rapport à son homologue rigide sera dans sa capacité à se remettre rapidement en piste à la suite d’un dessalage ou autre incident du même genre. En effet, là où un kayak rigide rempli d’eau, dont il faudra évacuer manuellement une quantité importante avoisinant un chiffre à 2 zéros, synonyme d’un poids énorme à tracter jusqu’à la berge, le Safari, de part ses trous auto-videurs, évacuera rapidement ce surplus d’eau sans que l’on ait le moindre effort à fournir.
Voilà donc mes premières impressions sur ce bateau fantastique. Je n’ai malheureusement pas réussi à synthétiser davantage ce ressenti au travers de cet article. Peut être ai-je égaré certains lecteurs qui auront préféré abandonner et ne pas connaître la suite. Pour les plus courageux, ou pourquoi pas, les plus passionnés, j’espère sincèrement que la lecture de ce compte rendu aura apporté quelques réponses à vos questions.
Vous pouvez aisément franchir le pas avec ce type de bateau avant un éventuel achat en consultant le lien ci dessous et louer sur la journée un Safari pour vous faire une idée:
Ceux qui ont suivi le dernier compte rendu « Le Séran et ses Secrets » de notre Blog ont forcément remarqué notre attrait récent sur la navigation en KG (Kayak Gonflable).
Bien que le kayak de mer occupe et occupera toujours une place importante dans notre pratique, nous avons néanmoins décidé de changer radicalement de cap afin d’explorer de nouveaux spots et cours d’eau que peut nous offrir notre belle région « Entre Rhône & Lacs ».
Je vous invite donc, non pas à vivre par procuration une nouvelle aventure sur l’eau, mais plutôt à découvrir ces nouveaux jouets venus d’ailleurs qui nous offrirons un complément de navigation non négligeable.
Je reprends le fil des événements suite à notre dernière sortie sur le Séran en Juin dernier, qui a agit comme un catalyseur. En effet, l’issue de ce parcours mémorable m’a poussé à en savoir davantage sur ces bateaux quitte à investir dans un modèle plus petit que le Solar afin de gagner en poids et m’économiser d’une logistique fastidieuse.
Il s’agit ni plus ni moins du Safari de la gamme Gumotex.
Présenté initialement comme un bateau de randonnée sur le site officiel, il a l’avantage par rapport aux autres modèles d’être auto-videur. Un détail important qui faisait cruellement défaut au Solar et qui nous obligeait à nous arrêter pour vider le kayak lorsque ce dernier était rempli d’eau. De plus, il est même conçu pour affronter des rivières de classe IV. Ses sangles cale cuisses permettent justement un contrôle précis sur la gîte.
J’avais en Décembre dernierfait connaissance avec ce petit jouet d’une maniabilité remarquable, et cette expérience m’avait laissé des souvenirs impérissables.
Pour les retardataires, je vous invite à consulter le compte rendu de cette navigation hivernale.
Après moulte hésitations, nous décidons, Lionel et moi-même de franchir le pas et de commander 2 Safaris chez Randovive.
Afin de faire plus ample connaissance avec ce nouveau kayak, je vous propose ma première séance d’Unboxing :
Nous y sommes enfin. Après avoir réceptionné les deux colis via Randovive, nous allons faire connaissance avec ce nouveau bateau prometteur. Pour commencer, voici le carton d’emballage à l’effigie de la marque « Gumotex »
Une fois ouvert, le sac à dos étanche Gumotex dans lequel se trouve le kayak. Très pratique car une fois le bateau gonflé, il pourra être utilisé pour stocker nos affaires sensibles à l’humidité pendant la navigation.
Avant d’aller plus loin, je tenais également à vous présenter la « K-Pump K100 ». J’avais eu l’occasion de la tester lors d’essais de canoës Gumotex et je l’avais trouvée plus pratique pour gonfler le bateau qu’une pompe classique.
Elle est fournie avec une housse de rangement et divers embouts. Je ne sais pas si c’était fait exprès mais celui fixé d’origine correspond pile poil aux valves du Safari.
Revenons donc sur notre sac étanche. A l’intérieur se trouve le kayak plié dans du papier à bulles, une boîte bleue contenant un kit de réparation en cas de crevaison, mais également un embout compatible avec les pompes à pied, une éponge, une dérive, et un sac filet dans lequel on trouvera les sangles cales cuisses que l’on développera plus tard…
Une fois déballé, il faudra avant d’aller plus loin, de fixer le siège à l’aide de deux cordes noires, avec lesquelles on adaptera l’une des extrémités des sangles cales cuisses.
Une fois ces dernières fixées, passer l’autre extrémité dans la bride de réglage à l’avant du kayak. On en profitera pour fixer également le cale pieds.
A cette étape, la K-Pump K100 entre en action. Je commence par le fond du kayak. Aucun soucis, l’embout s’emboite parfaitement et le gonflage se fait avec une rapidité remarquable.
Le gonflage des boudins latéraux se complique un peu avec la K100. Il faut vraiment trouver le « bon » angle pour que la pompe reste bien emboîtée pendant l’opération. Un peu galère au début, mais avec un peu d’habitude et après quelques sorties ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Une fois les trois compartiments gonflés, reste plus qu’à ajuster les sangles cale cuisses ainsi que la pression du dossier du siège pour un confort optimal.
Reste plus qu’à tester tout ça!
Dimanche 30 Juin 2019
C’est à l’occasion d’une sortie organisée à l’improviste via le site www.forum-kayak.fr que je vais pouvoir faire mes premiers pas avec ce Safari.
Pour information, j’ai pris le soin de ne pas démonter le siège du kayak et les sangles lorsque j’ai replié le bateau. Ce qui me fera gagner un temps considérable pour la préparation du kayak.
Pour le lieu, ce sera la réserve naturelle du Haut Rhône pour un parcours d’environ 8 km. Une distance volontairement réduite à cause de la météo. Pas de mauvais temps annoncé, c’est même tout le contraire. La région est en vigilance canicule et les températures à l’ombre sont annoncées aux alentours des 40°c en milieu de journée. L’horaire sera même avancé pour une mise à l’eau sur le coup des 6h30.
Rendez vous donc avec Hugo à 5h30 pour laisser une voiture à l’arrivée et nous rendre sur le point de départ avec l’autre véhicule. Le temps de prendre un bon café et nous voilà en route.
Malgré l’horaire très matinal, nous nous sentons déjà alourdis sous le poids écrasant de cette chaleur.
Hugo possède également un kayak Gumotex: Le SeaWave. Il va d’ailleurs lui même inaugurer son nouveau bateau.
Je regarde les deux sacs de rangements stockés l’un contre l’autre à l’intérieur du coffre de la voiture pour me rendre compte à quel point la logistique est beaucoup plus souple à organiser.
6h30
Sous le pont de la Bruyère, une fois sortis de leurs sacs, nous « déroulons » nos bateaux avant de leur administrer les quantités d’air nécessaires pour leur donner leur forme définitive. Je suis impressionné par la rapidité de la préparation de mon Safari. J’estime guère plus de 5min le gonflage du fond et des boudins latéraux ainsi que le siège et les cales pieds. Mon Solar, de taille plus imposante nécessitait une bonne dizaine de minutes.
Sans plus attendre, nous nous lançons sur le bras principal du Rhône.
Comme je pouvais m’y attendre, la navigation n’a rien à voir avec un kayak de mer. Si le gain en maniabilité est indéniable, je ne peux pas en dire autant de l’inertie. J’arrête à peine de pagayer que le bateau tourne sur lui même. La vitesse bien que plus lente n’est pas médiocre pour autant. On arrive malgré tout à tenir un rythme raisonnable pour se faire plaisir sur de la petite randonnée comme nous allons le faire aujourd’hui.
Une fois à l’intérieur des lônes, ce petit kayak va me montrer une bonne partie de ses atouts grâce à sa maniabilité remarquable, qui me sera d’une grande aide pour me « faufiler » au travers des branchages, et autres obstacles dans ces petits cours d’eau.
Huit kilomètres qu’on aura négocié assez rapidement. Peut être même un peu trop rapidement justement pour que je puisse apprécier davantage mon Safari.
Dimanche 7 Juillet 2019
Une semaine s’est écoulée, et je vais pouvoir à nouveau tester d’autres capacités de mon Safari, pour ne pas dire « ses » capacités principales pour lesquelles il a été conçu: La navigation en eaux vives.
Ne pratiquant pas en club, il me sera difficile d’apprendre les fondamentaux nécessaires pour évoluer correctement et en toute sécurité dans cet univers qui m’est pour l’instant inconnu.
Mais c’était sans compter sur la générosité incroyable de Laurent NICOLET avec qui j’ai pu organiser cette sortie la veille au dernier moment.
Laurent NICOLET, pour ceux qui ne le connaisse pas encore, c’est un personnage charismatique de la pratique en eaux vives et en raft, mais également un passionné des rivières de France qui a d’ailleurs écrit un ouvrage « Rivières nature en kayak gonflable » disponible aux éditions « le Canotier ». Sa passion va bien au delà des frontières car il a également parcouru le Grand Canyon.
Pour être bref et sans aller dans les détails, je vous propose de visionner la vidéo ci dessous dans laquelle il se déchaîne dans ce fleuve qui paraît indomptable à bord justement d’un Gumotex Safari.
Au programme, descente du Rhône sur un peu plus d’un kilomètre pour rejoindre le bassin d’eaux vives.
Une fois sur place il nous faudra se « familiariser » avec la rivière (artificielle) et apprendre à lire les courants.
Pour « démystifier » cette « peur » ancestrale que nous avons nous, novices de ces courants incroyables, il nous faudra comme le dit l’expression qui n’a jamais pris autant de sens ce jour là:
« Se jeter à l’eau »
Une étape de l’apprentissage fondamentale, qui aura pour effet d’annihiler nos préjugés sur les rivières.
Une fois à l’eau, on se laissera porter par les courants jusqu’à saisir les contres courants pour rejoindre la rive.
Malgré beaucoup d’appréhension au départ, on se prendra rapidement au jeu, quittes à recommencer tels des enfants surexcités devant le superbe toboggan nautique d’un parc d’attractions. A la seule différence que l’on s’économisera d’un billet d’entrée au prix bien souvent astronomique, mais également de la file d’attente interminable avant de goûter aux plaisir d’être propulsés par ces courants.
On choisira dans un premier temps de travailler les fondamentaux de la navigation en eau vive en aval du bassin, et faire par la même occasion connaissance avec des mots que j’avais déjà entendu par le passé, mais qui raisonnaient dans ma tête comme du chinois:
Les « Bacs », les « Stops » et les « Reprises » de courants.
Rapidement, on se surprend tous à pouvoir, tels des truites ou des saumons, remonter le courant et jouer avec.
On appréciera les sangles cales cuisses qui, une fois bien réglées nous permettrons d’avoir un contrôle précis sur nos Safaris.
Sur la fin de la séance, on tente même une descente avec plus ou moins de succès sur une partie du bassin d’eaux vives.
On finira la séance par une balade dans les Gorges de la Balme et le défilé de Pierre Châtel avant de rejoindre notre point de débarquement à Virignin.
Superbe sortie donc, qui me permettra de prendre encore d’avantage de recul et faire encore plus ample connaissance avec mon nouveau jouet le Safari dont je ne suis pas prêt de me lasser.
Je remercie mille fois Laurent pour ces cours privilégiés et le prêt pour mes amis de quelques bateaux tests.
Je ne manquerai pas de vous faire un retour sur les prochaines expériences à venir avec ce kayak.
Rhône-Alpes: les 3 meilleurs spots pour faire du kayak en famille
Faire du kayak est l’un des moyens idéals pour savourer chaque instant passé dans la nature. En plus, c’est un sport qui permet de garder la forme. Puisque le kayak est accessible à tous, il existe de nombreux endroits pour faire du kayak en famille dans le monde, particulièrement en France. L’une des destinations riches en endroits pour le kayak est le Rhône-Alpes. Vous découvrirez dans l’article ci-dessous les meilleurs spots pour faire du kayak dans cette région.
Faire du kayak de rivière en Ardèche
Pendant vos vacances sur mesureen Rhône-Alpes, vous aurez largement le choix entre ses différentes gorges pour faire du kayak, comme les gorges de l’Ardèche par exemple. Pour les amateurs de sensations fortes, ces gorges sauront faire leur bonheur. Formant un canyon de plus d’une trentaine de kilomètres entre le pont d’Arc et Saint-Martin-d’Ardèche, il est possible de suivre ces gorges en voiture du côté nord.
Les gorges de l’Ardèche tiennent leur réputation à son cours d’eau. Ce dernier est relativement calme durant l’été et le printemps. Il est parsemé de quelques rapides qui attirent les amateurs de kayak. De plus, les gorges de l’Ardèche offrent une multitude de parcours sauvages à explorer. Vous aurez l’opportunité de créer les meilleurs souvenirs en famille en faisant la descente de la rivière d’Ardèche.
Passer un moment en famille en kayak, en Haute-Savoie
Pour des vacances en famille, faire du kayak serait l’activité adaptée pour tous les âges. Ainsi, petits et grands pourront partir à la découverte du lac d’Annecy. Ce dernier se localise au pied du piton rocheux qui surplombe le lac. Long de plus de 15 kilomètres, le lac d’Annecy offre un somptueux paysage avec les belles montagnes verdoyantes qui l’entourent.
La navigation en kayak sur ce lac permet ainsi de connaître les réserves naturelles et d’admirer les nombreux sommets montagneux. En addition, il y a différents itinéraires à suivre comme la réserve naturelle du Bout du lac, le Roc de Cher, etc. En sus, cette rando découverte en kayak est adaptée pour les enfants à partir de 6 ans qui savent nager.
Faire la descente de la rivière d’Ain
Longue de près de 200 kilomètres, la rivière d’Ain a servi depuis longtemps de voie de communication entre le Rhône et les montagnes du jura. Autrefois, cette rivière a été utilisée pour transporter les bois et les marchandises sur des radeaux. Aujourd’hui, c’est l’espace idéal pour des vacances sportives en famille.
Étant une activité sportive et ludique à la fois, le kayak sur la rivière d’Ain, en plus de son cadre naturel, vous donnera l’impression d’être déconnecté et de renouer avec la nature. En outre, en parcourant cette rivière, vous découvrirez au fur et à mesure les divers sites remarquables de la rivière tels que les ponts, les cascades, et les barrages.