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Descente du Rhône de Genève aux Saintes Maries de la Mer.
SALOMON Lionel & CORNETTO Yves

Septembre 2017

Des Alpes à la Mer: Jour 5

Jour 5

A notre réveil, on s’attendait à un soleil radieux, histoire de faire sécher nos tentes. Une fois de plus, il n’en était rien. Nuages, et quelques gouttes d’eau matinales avaient décidé de nous mettre à nouveau des bâtons dans les roues. La situation commençait sérieusement à m’énerver. Pour ne pas arranger les choses, l’une des sangles de réglage de mon dossier casse à notre départ. Au final, les 7 premiers kilomètres parcourus auront été un vrai calvaire. J’ai pu entre temps trouver une solution de dépannage et régler ainsi le problème pour la journée.

Nous arrivons donc à l’issue de ces 7 kilomètres au barrage de Jons. Il y a deux ans en arrière, lorsque nous avions réalisé le périple Seyssel Lyon, on s’était orienté sur le canal de Jonage. Cette fois ci, changement de programme. On opte pour le canal de Miribel, plus sauvage et moins monotone. Seul hic, les deux seuils (celui des petits chevaux et Feyssine) à  passer. Pour le premier, sous les conseils de Yannick, on décide de le passer à la cordelle. Tout se passe comme prévu. L’appréhension du départ n’est plus, et on se rend compte au final que cette technique n’est pas si compliquée à appliquer. Reste maintenant le gros morceau: Le seuil de Feyssine. Le plus gros de tout le parcours, appelé également « Hawaï sur Rhône », car la vague qu’il produit sert de spot aux kayakistes d’eaux vives et de freestyle réalisant des figures impressionnantes tout en restant dans l’inertie de cette même vague.

Avec Lionel, on ne prendra aucun risque, on préfère un portage un peu plus long et fastidieux que de risquer de s’aventurer dans ce seuil.

Il est 13h30. On décide d’embarquer en aval du seuil pour rejoindre un petit îlot de gravières pour manger et faire sécher nos affaires sous un soleil radieux avant d’entamer notre traversée de Lyon.

La traversée de Lyon…

Cela va faire la troisième fois que j’ai l’honneur et le privilège de parcourir la ville sur le Rhône. Je parle bien de privilège car l’émotion que procure cette traversée est forte et poignante. Les ponts de la ville ainsi que les monuments historiques défilants lentement devant nous me transportent littéralement. C’est une sensation étrange et paradoxale. La ville grouille de monde, mais sur le Rhône on ne se sent pas oppressé comme nos congénères. On prend notre temps, on se sent intouchables…

A peine était on rentré dans la ville qu’un vent de sud fait surface, soulevant le fleuve, le faisant onduler avec des amplitudes de 50 cm. On se serait presque cru en mer. On peine à arriver au confluant Rhône Saône.

En remontant cette dernière en direction du port de Confluence, un homme nous interpelle sur le quai rive gauche. Il s’agit de notre ami Rikou. Rikou qui lui même à réalisé ce périple en 2013, nous le faisant partager avec un récit incroyablement bien écrit qui, comme j’ai déjà pu le dire sur d’autres posts, fut à l’origine de notre projet.

On papote un peu avant de réaliser un selfie immortalisant cet instant.

Le vent dans le dos, on rejoindra rapidement le port de Confluence pour faire étape chez Christelle (une amie) qui  a eu la gentillesse de nous héberger.

Au final, 38 Km parcourus…

Objectif de demain: Relier Lyon au bassin d’eaux vives de St Pierre de Boeuf.

Des Alpes à la Mer: Jour 4

 

Jour 4

Départ de Pont de Groslée. Arrivée au confluent Ain Rhône. 50 Km parcourus.

La pluie qui nous guettait hier aura eu raison de nous cette nuit. Réveillé vers 3h30 du matin par d’innombrables goutes d’eau se fracassant sur ma toile de tente. Le spectacle aura duré jusqu’à 8h00. On profite d’un abri (probablement réalisé pour accueillir les usagers de la ViaRhôna) pour faire sécher « partiellement » nos affaires avant d’embarquer.

On était loin de se douter que cette journée aura été l’une des plus belles depuis notre départ. En effet, la pluie à rapidement laissé place à un soleil généreux, nous offrant l’une de ses plus belles lumières matinales et ainsi nous permettre de réaliser quelques clichés de la centrale de Creys Malville « Super Phoenix ». On continue notre route pour apercevoir en toile de fond la cimenterie Vicat.
Notre objectif de la mi journée: Atteindre la supérette du camping de Serrières de Briord pour faire le plein d’une nourriture digne de ce nom (Saucisson, camembert, etc…). En effet, les plats lyophilisés, très pratiques commencent à devenir monotones.

A notre arrivée, les nuages reprennent le dessus, et la supérette tant convoitée ne nous fournira que le minimum (pâté, oeufs, baguette surgelée, boîte de cassoulet). Les vacances étant terminées, je pense que le camping cherche à vider ses stocks avant de fermer. Au menu pour ce midi: Semoule + sandwich au pâté.

On reprend notre route, l’objectif initial étant de rallier le barrage de Jons aux portes de Lyon.

Après avoir franchi le celui de Sault Brénaz, c’est un autre Rhône que l’on découvre. L’eau y est claire, presque transparente, laissant entrevoir ses galets lisses que nous dévoile généreusement ce fleuve. Depuis mes débuts de kayakiste, je n’ai jamais vu le Rhône si beau et rayonnant. J’en tombe éperdument amoureux. Je profite de cet instant présent sans en perdre une miette car je sais pertinemment que le cours d’eau change sans arrêt et que les chances de le retrouver ainsi sont minces.

Autre spectacle tout aussi saisissant: La centrale du Bugey. Impressionnante de part la taille de ses cheminées, et le potentiel destructeur qu’elle peut générer en cas d’accident nucléaire, je dois reconnaître que c’est toujours un plaisir de la contempler.

Le timing étant de plus en plus serré, nous décidons au dernier moment d’avancer notre étape bivouac et de s’installer au confluent Ain Rhône pour avoir le temps nécessaire de faire sécher les tentes et autres vêtements de la nuit dernière.

C’est sous un soleil radieux au bord de la rivière de l’Ain que nous installons notre campement.

Yannick Vericel, professionnel et accompagnateur en canoë kayak sur la région Lyonnaise avec qui j’ai sympathisé depuis maintenant quelques mois sur Facebook décide de nous rejoindre en canoë avec son barbecue portable et la viande qui va avec pour nous offrir un repas de roi. Et c’est tous les trois, installés sur les galets que nous contemplons ce magnifique couché de soleil autour d’un bon barbecue. Je vous recommande sans plus attendre de vous rendre sur ses deux pages web:

http://www.randovive.fr

http://www.lyonurbankayak.com

Hâte d’être à demain.

La journée promet d’être formidable car nous prévoyons la traversée de Lyon.

Des Alpes à la Mer: Jour 3

Jour 3

Météo incertaine.

Départ du camping du lac du Lit au Roi avec une vue magnifique sur notre Grand Colombier. C’est avec un petit pincement au coeur que je lui tourne le dos pour continuer notre périple.

Son point culminant sera rapidement couvert de nuages menaçants, on aperçoit avec Lionel la pluie au loin qui semble se diriger vers nous.
Mais après quelques minutes à pagayer, ces mêmes nuages se dissipent pour laisser passer quelques rayons de soleil. Nous sommes toujours sur le canal de déviation du Rhône à hauteur de Belley. Rapidement on rejoint le barrage de Brens pour notre premier portage de la journée. Toujours sous le soleil, on réintègre le fleuve principal juste après la jonction avec le vieux Rhône dévalant de Yenne.
J’appréhende cette portion du parcours jusqu’au barrage de Champagneux. Le Rhône est large et monotone. Fort heureusement nous échangeons quelques blagues avec mon compagnon de route et en moins de temps qu’il ne le fallait, nos kayaks se retrouvaient sur la rampe de débarquement pour franchir le barrage.

Il est midi pile.On en profite pour faire notre pause casse croûte et faire sécher les tentes encore humides de la nuit dernière.

Et c’est en aval du barrage de Champagneux que le défilé incroyable de paysages bucoliques au possible commence. Souvent référencé comme l’un des plus beaux spots du fleuve, la réserve du Haut Rhône n’a plus rien à prouver. Je ne m’étalerai pas sur un CR détaillé car les mots me manquent pour décrire cette beauté et ce calme reposant que l’on peut ressentir à l’intérieur de ses méandres. Je vous laisserai le soin de regarder les photos qui parleront d’elles mêmes.

Notre timing assez serré ne nous laissera pas le temps d’explorer toutes les lônes, on se concentrera sur le trajet principal pour ensuite finir notre journée à Port de Groslée pour installer notre bivouac avec une vue imprenable.

 

Des Alpes à la Mer: Jour 2

Jour 2

La difficulté titanesque des portages de la veille (et plus particulièrement celui de Génissiat), nous aura laissé de douloureuses crampes dans le dos lors de notre réveil et ce, pour le reste de la journée. La nuit passée à notre bivouac de Pyrimont a été rythmée par des pluies incessantes.
Fort heureusement, au lever du jour, les nuages se dissipèrent rapidement pour laisser entrevoir un soleil timide.

Sans plus attendre, nous sautons dans nos kayaks en direction de Seyssel.
Après un embarquement réussi, Lionel dessalera en amont des anciennes piles de pont à hauteur de Chanay. Après cet incident, on rejoindra notre premier portage de la journée, le barrage de Seyssel. Beaucoup moins fastidieux que ceux de Chancy et Génissiat, on remettra rapidement à l’eau pour ensuite croiser d’autres kayakistes. La traversée de Seyssel est toujours agréable, et sans plus attendre, le barrage de Motz se dessinera à l’horizon.
Petite pause casse coûte sur les plages de galets que nous offre le Rhône à hauteur de Châtel. Le temps beaucoup plus clément avec un peu de vent nous aidera à faire sécher nos affaires trempées de la veille (tentes, vêtements, etc…).

Portages, portages, portages…

On commence à se poser pas mal de questions… L’arrivée de cette étape était prévue à Yenne, mais en comptant le nombre de portages à faire (4 + un autre le lendemain), on décide alors de changer nos plans et de rester sur le canal du Rhône en aval de Culoz pour faire étape au camping du Lac du Lit au Roi, et par la même occasion réduire le nombre de portages.

Culoz…

C’est toujours un moment magique, on ne peut rester indifférent face à ce « Géant du Bugey », le Grand Colombier qui nous dominera tout le reste de la journée.

Des Alpes à la Mer: Jour 1

 

Jour 1

La pluie s’est invitée pour notre première journée de navigation, et ne nous aura pas quitté jusqu’au soir. Avec, tout de même, de petites accalmies.

Embarquement, comme prévu sur le pont de la base d’aviron de Vernier (au sud de Genève). Les nuages présents et grossissants à vue d’oeil ne nous annoncent rien de bon. On a quand même eu le temps de charger notre matériel à l’intérieur des trappes étanches avant la pluie.

Les points positifs:
Un moral à toute épreuve, et malgré ce temps, Lionel et moi avons pu visiter la Tine du Parant que je convoitais depuis des années, faute d’avoir pu y aller en Juillet 2014 avec Guillaume (le fleuve étant trop bas, l’accès était bloqué).

Le passage de Génissiat que je redoutais tant a pu se faire sans encombres, le portage était toujours aussi délicat, et nous n’étions pas trop de deux. L’embarquement dans les rapides générés par le barrage a été une réussite avec une bonne dose d’adrénaline.

N’ayant pu rejoindre Seyssel, nous avons posé notre bivouac à hauteur de Pyrimont.

Je croise maintenant les doigts pour une météo plus clémente demain histoire de pouvoir faire sécher nos affaires.

J-10

J-10

Le départ approche à grands pas.

Voilà maintenant deux ans que Lionel & moi préparons ce périple.
Après plusieurs lectures de récits tous aussi immersifs et passionnants les uns que les autres sur le site www.forum-kayak.fr de kayakistes qui ont réalisé cette aventure, nous voilà maintenant prêt à relever le défi à notre tour.

Le Rhône est un fleuve d’Europe, long de 812 kilomètres, qui prend sa source dans le glacier du Rhône, en Suisse, à une altitude de 2 209 m, à l’extrémité orientale du Valais, dans le massif des Alpes uranaises.
Il parcourt 290 km en Suisse, se jetant dans le lac Léman pour en sortir à Genève. Il entre ensuite en France, où il parcourt 522 km3, selon l’Encyclopédie Larousse, ou 545 km, selon le SANDRE (Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau)4. Il termine son cours dans le delta de Camargue pour se jeter dans la mer Méditerranée. Port-Saint-Louis-du-Rhône est la dernière ville sur le Rhône.
En termes de débit, de tous les fleuves s’écoulant en Méditerranée, le Rhône est deuxième après le Nil, si l’on ne tient pas compte de la mer Noire, où se jettent en particulier le Danube et le Don. Finissant son cours dans une mer sans marée, le fleuve a formé un delta avec des bras qui se sont déplacés globalement d’ouest en est au cours de la période historique. Désormais endigué, son delta est figé, hormis lors de crues exceptionnelles comme en 1993, 1994 et 2003.
Source: Wikipedia

J’ai une pensée amicale pour notre ami Rikou. Il a fait deux tentatives dont la deuxième à aboutie en 2013. Je vous invite à lire son récit poignant et remarquablement bien écrit: http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,5222.0.html > Première tentative
http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,5426.0.html > Deuxième tentative

Je ne sais pas, chers lecteurs si vous aurez autant de passion que moi à lire ses carnets d’aventure, mais sachez une chose: C’est en parcourant ces deux liens dont je viens de vous proposer que l’étincelle s’est déclenchée.
Je vais régulièrement faire référence au site www.forum-kayak.fr le long de cette aventure, car c’est également par l’intermédiaire de ce forum que tout à commencé, et à qui je dois énormément sur cette passion qui m’anime depuis bientôt 5 ans.

Notre parcours: 520 Km au départ de Genève jusqu’aux Saintes Maries de La Mer. Il faudra compter environ 20 Km de portages mis bouts à bouts pour traverser Barrages et seuils. Au total, 29 portages à effectuer.

Les Etapes:
Samedi 09/09/17 Genève > Génissiat
Dimanche 10/09/17 Génissiat > Yenne
Lundi 11/09/17 Yenne > Serrières de Briord
Mardi 12/09/17 Serrières de Briord > La Villette d’Anthon
Mercredi 13/09/17 La Villette d’Anthon > Lyon

Pour les autres, elle se feront au fil de l’eau, on vous tiendra informé jour après jour sur notre site www.kayakrhonelacs.com et notre page Facebook https://www.facebook.com/KayakRhoneLacs/ mais également sur le site www.forum-kayak.fr (sous réserve d’une bonne couverture réseau).

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts!

A très vite!!!