Des Alpes à la Mer: Jour 6

Jour 6

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis submergé par une frustration énorme, et la sensation d’un travail inachevé.

Tout avait pourtant si bien commencé…

La veille à Lyon, on a pu nettoyer nos vêtements, manger un vrai repas, dormir avec un vrai oreiller, recharger les batteries des téléphones, GPS, etc… Bref, on était au top pour repartir le lendemain et avaler les kilomètres.

A notre réveil, on constate que le vent commence à se lever. Je fais un point météo sur Windguru et demande l’avis à notre ange gardien Rikou. Ce dernier nous annonce rien de bon et nous déconseille de partir dans ces conditions.

Nos kayaks étant déjà chargés, on se rend au port.

Et là commencent les ennuis.

Sous le poids du portage, la boucle avant de mon kayak casse net. La vis s’est arrachée et le filetage avec. Fort heureusement, le bateau étant équipé d’une boucle anti vol, j’utilise celle ci avec une corde pour continuer.

Deuxième ennui: La vis ainsi que la rondelle retenant les roues du chariot sont tombées. Après quelques centaines de mètres en sens inverse, je parviens à retrouver la vis et la rondelle. Ouf!

Le vent souffle et gagne en puissance, avec lui, les nuages gorgés d’eau.

On ne prend pas de risques et préférons se réfugier dans une brasserie autour d’un chocolat et d’un café.

Il faudra attendre le début d’après midi pour voir la situation évoluer. On en profite avant pour manger dans cette même brasserie.

13h30

On embarque donc au port de Confluence, descendant la Saône pour rejoindre le Rhône. Je constate un franc contraste et je me rend compte en flirtant avec cette partie du fleuve que je ne connais pas encore, la différence entre le Haut Rhône et le Rhône au sud de Lyon. Celui là est large, beaucoup plus large, beaucoup de bateaux circulent, et j’aperçois même la signalisation VHF indiquant le canal à utiliser. J’en profite pour tester ma radio (qui me servira en mer). Tout fonctionne 5/5.

La couleur de l’eau, les odeurs avoisinantes me font regretter le Haut Rhône. On pénètre dans la zone industrielle de Lyon et les désagréments qui vont avec: Vas et Viens incessant des voitures sur l’autoroute du soleil, déchets flottants (bouteilles en plastique, etc…).

Heureusement, l’arrivée au barrage de Pierre Bénite et le portage qui va avec nous feront oublier tout cela.

On découvre à nouveau l’ancien lit du fleuve, et c’est après avoir passé en dessous du pont de Vernaison, quelques kilomètres après que nous établissons notre bivouac.

Demain et pour les 3 prochains jours, la météo semble être de notre côté.

Notre objectif, même si il semble irréalisable, est de rejoindre le barrage d’Arras soit 70 Km à faire. Nous prévoyons notre réveil vers 5h30 pour un départ à 6h30. On verra jusqu’où on peut aller, mais le temps presse et si l’on veut caresser l’espoir de voir la mer avant que la météo ne change il va falloir mettre les bouchées doubles et oublier cette étape minable d’aujourd’hui (15 Km).

3 réflexions sur « Des Alpes à la Mer: Jour 6 »

  1. Pense bien à vous quand je regarde tes photos depuis mon canapé, au chaud et….bien au sec surtout !!
    Photos magnifiques, je me régale !
    Terminez bien votre périple…bon courage…et prenez encore du plaisir j’espère !
    Monique

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